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15 mai 2014, par
À vouloir donner l’idée d’un « divertissement innocent » (argument), Baudelaire montre (illustration) un enfant riche habillé comme une poupée délaissant son beau jouet verni et regardant avec envie de l’autre côté de la grille d’un jardin un enfant souillon s’amuser avec un rat vivant enfermé dans une cage ! L’apologue se clôt par le rire unificateur et égalitaire des enfants devant le jeu et le plaisir : « Et les deux enfants se riaient l’un à l’autre fraternellement avec des dents d’une égale blancheur ». Une première et superficielle lecture se borne à cette constatation : au-delà de la richesse et de la pauvreté, de la différence de condition, il y a la fraternité du rire. Les enfants y communient.
C’est précisément cet égalitarisme qui semble innocenter le divertissement.
Une gêne : et pourtant, certains mots résonnent a contrario. À reprendre le texte, tout s’éclaire progressivement : une chaîne d’expressions : « le petit souillon », un rat qui est « agacé, agité et secoué » ; une image floue et bientôt précisée en son prolongement : ne lit-on pas au premier paragraphe, « faites hommage [d’un cadeau] aux enfants inconnus et pauvres que vous rencontrez [...] ils [l’] agripperont vivement, et ils s’enfuiront comme font les chats qui vont manger loin de vous le morceau que vous leur avez donné », et puis nous trouvons singulièrement un enfant qui joue avec un rat vivant en fin de poème. Nul n’ignore que les chats jouent avec leur proie, rat, souris, mulot, oiseau ou poisson, avant de la dévorer. On comprend que l’éclat félin des dents des enfants à la fin du poème renvoie à d’autres réverbérations plus inquiétantes, si bien que le lien de conséquence est tout à fait trouble.
Où est-il donc ce « divertissement innocent » que le Poète nous promettait ? Cela « innocent » ? Innocent qui vient du mot latin inocere, qui signifie « ne pas nuire » (nocere). Un enfant-chat qui rit cruellement en maltraitant un rat devant un autre enfant qui participe à cette cruauté fascinatrice en montrant d’autres dents carnassières : qu’il y a-t-il donc de moins « innocent » que ce divertissement-là ?
Baudelaire interrompt son texte par un faux-semblant, une sorte de trompe-l’oeil intellectuel. Il a dupé le lecteur ou partiellement, en tout cas il a cherché à le tromper. L’enfance, bien avant la révolution freudienne et du temps de Dickens ou de Hugo, présuppose la naïveté, la communion face au jeu ou au rêve ; Baudelaire fait seulement semblant de nous mener sur cette voie pour mieux nous perdre. Le Joujou du pauvre est un texte menteur. C’est un des rares textes de la littérature où l’auteur à manteau couvert apporte son mensonge en nous promettant de dire la vérité -dans un jeu de cache-cache où la nature féline de l’écrivain, à l’affût de la proie, le lecteur (3), se révèle.
La critique a souvent remarqué la contradiction au sein de l’oeuvre baudelairienne car elle compromettait de parler sereinement et confortablement des idées du maître. Mais cette contradiction a sa quintessence : ici n’a-t-on pas la chance de la retrouver réunie en un seul texte, et d’un seul tenant. Il convient de s’interroger sur le sens de cette contradiction puisque tout le plaisir de Baudelaire consiste à essayer de masquer l’ambiguïté et à dissimuler un vice de fond. « Mon cerveau serait-il un miroir ensorcelé ? » (Fusées).
(À suivre…)
Jean-Charles Angrand
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