
Sept prix Nobel d’économie exhortent la France à adopter un impôt sur les ultrariches
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4 juillet 2013
On dit que les craquelures du vernis du violon qui apparaissent au fil du temps en viennent à modifier la texture de son son : soit en bien, soit en mal, mais qu’il est impossible de le savoir avant qu’elles ne paraissent. Ce qui est valable pour le violon l’est aussi pour la science.
Lorsque la science tourne mal, qu’elle se met à jouer avec les allumettes, c’est aussi avec le nucléaire qu’elle joue. L’ancien rédacteur en chef du magazine “Science et Vie”, Gérald Messadié, consacre plusieurs articles de son récent ouvrage “300 ans d’impostures scientifiques” à cette énergie à faible empreinte carbone, mais polluante à long terme.
On se souvient encore de l’annonce du SCPRI (Service central de protection contre les rayonnements ionisants), par la voix de son directeur, Pierre Pellerin : le nuage radioactif échappé de Tchernobyl avaient été arrêté net par les frontières du pays. Le 29 avril 1986, soit 4 jours après les explosions, les mesures réalisées de la radioactivité atmosphérique dans certaines régions de France indiquait un taux « 400 fois supérieur à la moyenne admise ». Il ne fallait pas avoir peur du ridicule. « La CRIIAD (Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité) révéla les chiffres plus tard, précise Messadié, en 1997, soit 11 ans après, des champignons, par exemple, dans les régions les plus atteintes contenaient des quantités de césium 137 allant du double au quintuple des doses admises… » ; enfin, « tous les légumes à feuilles vertes peuvent encore contenir du césium 137, dont la demi-vie est de 300 ans ». Les spécialistes de l’énergie nucléaire à l’époque ont été tenus en laisse, nul n’a cafté. Il n’y avait pas de Snowden parmi eux.
Ce ne fut pas la seule plaisanterie grinçante des autorités publiques, insiste le journaliste : le 17 octobre 1969, un chargement erroné du cœur du réacteur n°1 de la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux avait entraîné la fusion de 50 kilos d’uranium, « le public ne l’apprit que quarante ans plus tard ».
Le 27 décembre 1999, une tempête et une inondation causées par une grande marée interrompirent 3 réacteurs de la centrale du Blayais en Gironde. « Le préfet réveilla le maire, M. Alain Juppé, l’informant qu’il fallait songer à évacuer Bordeaux ». Accident de catégorie 2, le public n’en fut pas davantage informé. Les électeurs, une fois qu’on s’est servi d’eux, sont toujours tenus pour moins que rien.
Plus récemment, dans la nuit du 21 au 22 janvier de cette année, une odeur de gaz de ville, nauséabond, s’est répandue dans Paris, fuite d’une usine de la banlieue de Rouen. Il s’agissait du mercaptan, « classé très inflammable, explosif et nocif à haute dose ». Et Messadié de s’interroger : « Et à petite dose ? »…
L’intérêt majeur du roman “Inéluctable” que l’écrivain-journaliste Claude-Marie Vadrot a rédigé sur un accident nucléaire en France — outre d’avoir mis en scène des officiels avec leurs tics et leurs mesquineries — est d’avoir évité les 4 causes unanimement reconnus du danger nucléaire, à savoir : le risque incendie, le risque sismique, le risque inondation et le risque terroriste. L’arrivée du personnage d’émissaire indien (du Gujarat) aurait pu complètement ouvrir la brèche du fantastique : « Je suis venu tenter le diable , dit-il, en présence de gens rationnels, une façon d’assumer ma double culture, ma formation ambivalente, peut-être ma schizophrénie acquise ». « Je crois au nucléaire, mais je m’en méfie… comme du diable. Comme le prince Nana Sahib, ce diplomate occidentalisé qui devint le diable des Anglais au XIXème siècle parce que sa double culture ne fut ni admise, ni comprise ». Et l’écrivain de poursuivre, énigmatique : « c’était la première fois que leurs réacteurs se trouvaient comparés au diable, à une sorte d’être vivant imprévisible. Il n’a pas dit “monstre”, mais certains, dans leur for intérieur, ont entendu ce mot ».
Malheureusement, le roman n’ouvre pas la sombre mythologie indienne de Shiva ; il cantonne sa progression dans une interrogation et une méconnaissance scientifique. L’écrivain n’a pas su s’ouvrir au déferlement d’une mythologie dont nous ignorons toute la beauté obscure. C’est bien dommage. Il aurait fallu sans doute la plume d’un écrivain indien.
Néanmoins, ce roman le montre : les centrales atomiques en France, c’est un peu comme le vernis du violon ; l’essentiel n’est pas tant de savoir en jouer que d’avoir la bonne partition.
Jean-Charles Angrand
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