
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
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11 août 2016, par
Un des premiers sites à apparaître à l’écran au nom de Charles Angrand (www.charlesangrand.net) affirme tout de go (rubrique « Vie et Œuvre ») :
« À la mort de Georges Seurat en 1891, Charles Angrand traverse une grave crise et cesse pratiquement de peindre ». On comprend que si l’artiste étudie par suite la technique du crayon Conté, c’est en bon continuateur de Seurat qui l’avait initié, et en forme d’hommage à son ami défunt…
On se demande alors pourquoi le nom d’Angrand n’apparaît pas dans la liste des récipendiaires des œuvres de Seurat attribués par la famille après le décès du maître, comme M. Maurice Imbert le confirme.
Fénéon dans une lettre du 2 mai 1891 avait prévenu Maximilien Luce de « faire une liste, hospitalière, des noms des amis ou défenseurs de Seurat qui, à [son] avis, devraient recevoir un panneau, ou un dessin si les intentions de la famille sont sur ce point toujours les mêmes. » Angrand ne fut pas de la liste.
L’analyse approfondie de la Correspondance d’Angrand ne révèle ni en 1891, ni les années suivantes, de symptômes de ‘grave crise’ psychologique, tout au contraire.
Revenons-en aux dates.
Le catalogue du cinquantenaire de la disparition de Charles Angrand, publié par le Musée-Château de Dieppe indique :
« 1890 : Abandon de la couleur - fusain et pierre noire [autrement dit crayon Conté] ».
Or, Seurat décède en mars 1891. Soit un an après. Autrement dit, Angrand se met au crayon Conté avant la mort brutale de Seurat. Il a déjà arrêté la couleur.
De plus, cet abandon est relatif et beaucoup moins important qu’il n’a été dit.
La chronologie du cinquantenaire dressée par Pierre Bazin et Pierre Angrand, le neveu, précise : « 1901-1908 : Retour à la peinture à l’huile », puis : « 1908-1926 : Pastels ».
À cela, il convient d’ajouter, la peinture du rideau de la salle des fêtes de Saint-Laurent-en-Caux qui prit à l’artiste toute l’année 1900.
Ainsi, de 1890 à 1899, l’artiste s’est consacré exclusivement à la pierre noire.
Un comparatif avec le relevé de Georges Coquiot indique qu’Angrand n’expose pas aux salons des Indépendants entre 1896 et 1900, soit pendant 4 ans. Rien non plus en 1902, ni en 1904. Pour une reprise fidèle à partir de 1905.
Ajoutons que, curieusement, ni la biographie, ni la Correspondance ne relève d’engagement concernant l’affaire Dreyfus. Le « J’accuse » de Zola est imprimé en 1898. À la suite de cette publication, les anarchistes, les néos, qui jusque-là étaient restés en retrait (c’était une affaire entre militaires), se positionnent du côté de Zola. Nulle trace de l’affaire, qui durant cette période déchaîna les passions et divisa l’opinion française : elle demeure l’étonnante absente de la Correspondance publiée.
On constate de fait un vrai ralentissement de l’exposition (si ce n’est de la production) de l’artiste, un désintérêt pour la chose publique, ou plus précisément l’actualité politique, durant cette période de 4 ans, 1896-1900, même si l’activité épistolaire ne se ralentit pas, qu’elle se déroule sur un ton amical, si ce n’est ici et là enjoué. C’est durant cette période que l’artiste réalise et expose à Durand-Ruel (1899) le groupe admirable, unanimement loué par Signac et la critique, autour de la figure de la maternité et du nourrisson (crayons Conté). Un ensemble remarquable de par sa cohérence qui ne porte aucunement la marque de la neurasthénie, puisque plénitude, tendresse, beauté et douceur irradient de ces dessins.
Angrand par sa vie même prônait l’union libre (« Le mariage c’est l’ennui à deux », écrit-il dans un de ses carnets inédits). En cette fin de siècle, le vaudeville, avec Labiche et Feydeau, n’étrillait-il pas l’institution qu’il mettait au cœur de ses intrigues ? Angrand ne « se rangea » pas.
La relation amoureuse dont est marqué évidemment le cycle des Maternités et des nourrissons, trouve son éclairage dans l’exemple de Luce, le compagnon d’Angrand depuis au moins 1899 (1ère lettre à Jean Grave). Ce compagnon se maria sur le tard, à 82 ans, avec une compagne qui lui servit de modèle, Ambroisine Bouin, au terme de 47 années de vie commune et deux enfants, prenant ainsi le contre-pied des us et coutumes de la bourgeoisie de l’époque.
À travers ses Maternités et Nourrissons, l’artiste milite pour l’allaitement maternel, (cf. article « Le parti pris de Ch. Angrand »). Aussitôt que l’enfant paraît, indique l’anarchiste André Girard, dans une publication pour les Temps Nouveaux en 1907, « on l’immobilise en des langes fortement serrés, comme pour bien lui faire comprendre, dès son entrée dans la vie, quelle sera sa condition dans cette société » ; Angrand, lui, montre des nourrissons libres de leurs mouvements, totalement nus dans les bras de leur mère avec laquelle ils communient, ou attablés, jouant, dormant. L’engagement libertaire d’Angrand, nous l’avons dit, ne se limite pas aux envois à destination de Grave. L’artiste même se positionne au sein d’un mouvement plus large dont les théoriciens, Roger Marx ou Gustave Kahn, prônent un « art social ».
On l’a compris, chez Angrand, il y a un motif autre à l’abandon de la couleur que la mort de son ami Seurat, un motif moins morbide, beaucoup plus banal et familier – et réaliste. Il se trouve dans l’opuscule d’André Girard, publié aux Temps Nouveaux, avec pour illustration de couverture un dessin de Luce, un fascicule qui a pour titre : « Education – Autorité paternelle ».
Jean-Baptiste Kiya
À Pilou.
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