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C’en est trope
17 mars 2011
Janvier 2011, l’évidence fait l’effet d’une bombe. Cette évidence a porté le nom champêtre et chuintant de Jean Jardin. Son livreur, son petit fils Alexandre Jardin. L’explosion est venue de la littérature. Ce qui n’est pas si mal.
Directeur de cabinet de Pierre Lavai d’avril 42 à novembre 43, Jean a traversé la rafle du Vel d’Hiv’ sans état d’âme, et est resté malgré vents et marées quelqu’un de très bien, accroché à son portrait de Laval.
Cécité, oubli, aphasie choisie, ont été l’occupation favorite de toute une génération de Français qui, à quelques mois près acclamait Pétain puis De Gaulle. La chèvre et le chou. Les collabos de toujours devenaient en un jour résistants encartés. Et faute de clarté, l’histoire contemporaine a su fort commodément recueillir l’héritage et accepté complaisamment son histoire. L’actualité n’est pas avare de ce genre de contorsions, de séjours de passe passe. Besson ou MAM sont oublieux. Mais l’ombre ne les oubliera pas. Plus la tête est élevée, plus les émoluments sont importants, mieux on oublie. Le cerveau humain est d’une souplesse admirable.
Après la capitulation de l’Allemagne, le bonhomme Jean reprit du service, et homme de l’ombre, mais d’ordre — il fallait nettoyer la France de toute sa juiverie —, s’adonna au financement occulte des partis. De gauche comme de droite, arrosant partout. À tout point de vue, c’était un homme de confiance : ayant déjà l’habitude de se taire.
Jean Jardin est demeuré cependant accroché à son rôle de sauveur du bateau France au milieu de la tempête nazie sachant conserver jusqu’au bout des sympathies peu recommandables. Il fallait bien jeter à la mer quelques Juifs pour que le navire avance...
Il serait cependant inexact de remiser l’ouvrage d’Alexandre Jardin au rayon documentaire. Ce n’est pas même un essai. Le terme barbare de docu-fiction lui conviendrait un peu. Alexandre Jardin crée une sorte de roman-essai, où le lecteur tourne autour d’une discussion improbable entre un grand-père décédé et son petit-fils guère plus vivant dans un véhicule d’un autre temps, une Citroën 15 CV, et il assiste à un jeu de cache-cache temporel pourri où le parcours se cherche lui-même une cause, et où la route se transforme lentement en un travelling avant jusqu’au plus flou. Si bien que l’auteur se perd dans son livre, et que cela le rend plus fragile, plus touchant.
La voie serait-elle ouverte au coming-out mémoriel français ? Gageons qu’avec la société qu’on nous promet le silence retombera bien vite et plus lourdement que le couvercle d’un caveau. Les décorations ont été faites pour dissimuler la putréfaction et embellir le vice.
On pourrait d’ailleurs craindre le pire : que le livre sous le poids du silence enterrera son auteur. Est signé là, déjà, la fin du joyeux Fanfan, du sentimental Alexandre Jardin, non seulement d’une hypocrisie inconsciente, mais acceptée pour être niée. Le lecteur s’interroge : l’auteur saura-t-il obtenir l’énergie d’un autre encore à forger ?
Le chapitre « De la nécessité de trahir » nous livre quelques pistes : en tant qu’il nous propose des anti-Jean Jardin, soit de nouveaux modèles pour Alexandre. Mais parmi eux, parmi ses traîtres favoris trône De Gaulle l’inusable, celui là même qui disait : « Quand je pète, Foccart pue »... Celui-là même qui couvrit les massacres coloniaux de l’après-guerre. Alexandre n’en finira-t-il donc jamais de revoir à la baisse ses vecteurs mémoriels, de revisiter ses évaluations historiques ? Il serait permis hélas d’en douter.
Jean-Charles Angrand
• “Des gens très bien d’Alexandre Jardin”, aux éditions Grasset, janvier 2011.
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