
Une nouvelle prison au Port : une hérésie !
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25 septembre 2014, par
Dans un récent entretien accordé au Nouvel Observateur, l’historien Paul Veyne déclarait : « le Japon est devenu un pays occidental. Pour un Japonais, quel est le chef-d’œuvre le plus populaire de la musique ? La Neuvième Symphonie ».
Dans les généralités de l’historien, il manque l’espace et le jeu que confère la métaphore.
À caractériser en peu de mots le Japon, j’évoquerais : « Un sumo sur un nénuphar », puis je m’assiérais sur cette image comme une grenouille prête à bondir pour rappeler le poème de Bashô :
« Le vieil étang,
Une grenouille saute,
Plouf ! »
À peine posées doit-on laisser de la même façon les métaphores s’échapper, « abandonnant corps et esprit » selon le commentaire qu’Hakuin fit du poème. Avec Bashô et la métaphore qui sert de balançoire : c’est un peu l’histoire de la grenouille qui bondit hors du temps. Et, quand il est question de saisir l’esprit d’un pays comme le Japon, il ne s’agit pas moins que de se placer hors de l’Histoire (tension qu’il a recherché d’ailleurs des siècles durant).
Sans image, on ne saurait évoquer le Pays du Soleil Levant. Les propos que Paul Veyne a prononcés m’ont fait penser au petit poème japonais qui portraiturait de la sorte :
« Des vieilles nourrices
Le devant est tout pareil
À un crabe poilu ».
Sans avoir de photo de l’historien (ça ne m’intéresse pas), je me représente néanmoins un instant un visage comme un sac de crabes, des yeux comme des pinces avec lesquels il tente de saisir le monde. Et ce monde lui échappe.
Il arriverait sans doute, à quiconque cantonnerait sa vision d’un Japon à l’aune de la simple lecture du ravissant (au sens fort) livre d’Amélie Nothomb, la même mésaventure de la grenouille qui reste collée à la rive.
Critique du capitalisme revanchard japonais, fondé sur un confucianisme obtus, Stupeur et Tremblements raconte son expérience au sein d’une entreprise japonaise. Vision extérieure et sans concession. La vie en entreprise considérée comme un service militaire : « Je ne pourrai jamais énumérer tous tes devoirs, car il n’y a pas une minute de ta vie qui ne soit régentée par l’un d’entre eux ».
Dikoku-ten, l’une des sept divinités du bonheur, dit : « Celui qui est loyal envers son maître et dévoué à ses parents aura mon imperméable de paille, mon chapeau, mon maillet et mon sac ». La morale confucianiste peut en effet s’exprimer en cette formule : « Loyal envers son maître, dévoué à ses parents ».
Mais c’est un confucianisme de pacotille que décrit l’auteur, un confucianisme arriéré qui fait dire à l’un de ses dirigeants : « Il y a toujours moyen d’obéir. C’est ce que les cerveaux occidentaux devraient comprendre ». On ne saurait pourtant limiter le Japon à ce confucianisme exacerbé, théâtralisé, hystérique, où à la pensée se substitue l’énumération, où le rôle qui y est demandé est d’oublier tout ce qui a été appris.
Or, non content de caricaturer le confucianisme, l’auteur pousse le bouchon jusqu’à englober le zen : un zen poussé jusqu’à l’absurde que l’auteur prend soin de mêler au livre de comptes : « je passais des journées entières à recopier des lettres et des chiffres. Mon cerveau n’avait jamais été aussi peu sollicité de toute sa vie et découvrait une tranquillité extraordinaire. C’était le zen des livres de comptes ». Elle distingue alors dans le satori du livre de compte et les tunnels chiffrés l’illumination qu’elle qualifie de « voluptueux abrutissement ».
Alors de se morigéner faussement : « Dire que j’avais été assez sotte pour faire des études supérieures. Rien de moins intellectuel, pourtant, que ma cervelle qui s’épanouissait dans la stupidité répétitive. J’étais vouée aux ordres contemplatifs, je le savais à présent. Noter des nombres en regardant la beauté [de sa collègue], c’était le bonheur », ou encore « Mon esprit était de l’espèce des vaches qui paissent dans le pré des factures en attendant le passage du train de la grâce ». Le champ lexical de la spiritualité se mêle à la stupidité et naît d’elle.
C’est là que la romancière atteint des sommets, dans un autodénigrement cocasse, détonnant, complètement exagéré et loufoque. Évidemment peu de chose à voir avec le Japon, mais c’est là, dans la forêt du langage qu’Amélie Nothomb aime à se cacher.
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