
Turbulence à la Mairie de Saint-André
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Saint-Denis
28 juillet 2015, par
1, 2, 3
Zourit anlèr pyédbwa
4, 5, 6
La tonm si son koksis
7, 8, 9
La tèt bèl konm do zèf
10, 11, 12
Li mérit in vantouz
13, 14, 15
La pa bon fé lo sinz
16, 17, 18
Kan ou lé in zourit
19, 20
In zour ta krèv an syin.
Qui pourrait croire qu’à Saint-Denis les alizés se parfument ‘gaiement’ à l’oxyde de carbone ? C’est pourtant ce qui arriva en novembre 2000, durant une semaine, quand l’association « Art de la rue », lança dans la Préfecture l’opération « Car Loubadia ». Et, bien sûr, cela défia l’entendement. Il vous est peut-être arrivé d’en avoir lu un compte-rendu dans la presse, un de ces entrefilets succincts, fades, presque assommants qui ravale tout à la simple chronique, comme si rien de ce monde ne pouvait relever de l’essentiel ? En tout cas rien ne fut dit de ce qui se passa sur le terrain, en événement comme en émotion. Personne n’a dit la vérité au sujet de cette semaine. Moi, je peux le dire : je prenais ce car quatre fois par jour. Pour voir grand-mère en centre ville qui a totalement perdu la tête. « Grabataire », ont dit les médecins. Moi, je n’en sais rien, tout ce que je sais c’est qu’elle me parle de personnes qui n’existent plus, qu’elle engueule grand-père qu’on n’a pas vu depuis la dernière guerre. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ?
Le car Loubadia empruntait la ligne du bus numéro 9, celui qui fait l’aller-retour du mail du Chaudron à la Mairie de Saint-Denis. En voici le compte-rendu du lundi au dimanche, exact, circonstancié, mais partiel et limité à ma personne.
Pour la première fois, sans m’en douter, je suis monté dans le Car Loudadia.
« Ka loubadia » veut dire en créole : « cafouillage », il a aussi un sens culinaire et désigne alors une sauce obtenue par mélange, il s’agit d’une mixture. Le problème c’est qu’il est difficile, pour ne pas dire impossible de rendre compte de ce qui ressort de tout ce qui est instable, mêlé et enchevêtré.
En rentrant dans le car, je n’ai pas fait attention à l’environnement, mais l’atmosphère m’a semblé ‘différente’, comme l’est le dimanche par rapport à la semaine. Quelque chose de l’ordre de la qualité des bruits et qui se déchiffre dans le reflet de la lumière. Enfin, c’est très suggestif.
C’est en revenant au Chaudron que j’ai senti cela. D’abord, un type m’a tendu la main. Je lisais le journal – grand-mère m’avait passablement fatigué avec ses lunettes de soleil qu’elle cherchait partout, qu’elle avait mises dans le four, jusqu’à ce qu’on se rende compte que ça sentait le cramé. J’ai serré donc la main de l’inconnu machinalement. Et puis un truc m’a trotté dans la tête, le regard baissé sur le papier imprimé qui parlait d’un pays à l’autre bout du monde (la Frans, je crois). Je me répétais : « Le type qui m’a serré la main est sans jambes, mais il est debout… Donc, le type qui m’a serré la main est sans jambes, et pourtant il est debout… » Cette rengaine me donnait le tournis. C’est en levant la tête que je vis un type suspendu au plafond. Il avait les jambes croisées derrière le dos, ses talons bloqués derrière les oreilles, comme un chien qui se gratte le cou, et était suspendu à la barre plafonnière par les pieds comme un acrobate. Il regardait la rue d’un air d’ennui.
C’est là que je me suis dit qu’il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond.
Incrédule, j’ai entendu ensuite : « LAISSEZ PASSER MONSIEUR LE PRÉSIDENT ! LAISSEZ PASSER MONSIEUR LE PRÉSIDENT !… » Je m’écartai en toute hâte, comme mes voisins ; un chien me passa entre les jambes, il avait une écharpe tricolore autour du cou… Il était poursuivi par une ribambelle de personnes qui tenaient une coupe de champagne : « Vive Monsieur le Présiden-en-ent ! » reprenaient-ils en chœur. On m’a dit plus tard qu’ils avaient fini par saouler le chien et que celui-ci s’était mis à miauler. Mais j’étais descendu avant. Un autre m’a dit qu’ils commémoraient la Fête du Chien (« Tu sais bien, l’année du Chien en Chine ! »), bref, qu’ils fêtaient le clébard pour son côté ‘miraculeux’ : en créole, on dit : « la ké de sien i brand, i tonb pa », ce qui veut dire : la queue du chien bouge, mais ne tombe pas… Au figuré : il ne faut pas se fier à ce qu’on voit (car ce qu’on voit est proprement incroyable…). « Voilà pourquoi ils ont trempé la queue du chien dans le champagne », finit l’habitué de la ligne. Tout s’expliquait. Mais c’était quand même incroyable.
(Suite au numéro de vendredi…)
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