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Les Hauts de Saint-Gilles
6 août 2013
Je suis là, moi, dans le noir de la cuisine, seul ; il faut que j’accepte l’inacceptable : je veux savoir et je ne sais rien. Je ne saurais jamais rien. Et le pire, c’est qu’il faut que je m’y fasse.
La grande erreur de l’existence semble tenir dans ces seuls mots : On voudrait connaître et on ne connaîtra jamais, tout au moins pour ce qui nous concerne. On est comme le papillon qui se brûle à la flamme de la méconnaissance.
Ça avait pourtant commencé comme dans les livres : le bouquet de fleurs qui s’envole, les marches de la mairie couvertes de rires, le défilé de klaxons, photos au Jardin d’État. On s’est retrouvé assis sur les canons du Barachois une coupe de champagne dans les mains, à trinquer à l’avenir. L’avenir… Les albums de mariage soigneusement en pile sont au haut de l’armoire. Que reste-t-il de tout cela ? Peut-être quelques vers baroques d’un poème appris adolescent :
« Homme de peu de jugement,
Combien de temps
Encore t’abandonneras-tu
À la folie des rêves qui te tuent ? »
Combien de temps faut-il à un pétrolier pour arrêter sa course en pleine mer ? Peut-on dire d’un seul coup : je ne t’aime plus, c’est fini — après 15 ans de vie commune, après avoir connu l’aventure de la naissance des enfants, bardés d’habitudes sentimentales ? Il jaugeait exactement la place qu’avait prise en lui l’amour conjugal, hier apaisant et léger, aujourd’hui douloureux et pesant.
Et son épouse , si placide, si tranquille ! Tous les jours, le même cinéma, faire face à l’impensable. Crevant. L’image la plus forte qu’il avait retenue d’elle, depuis la découverte, était d’une monstruosité. Samedi, le jour d’après la découverte : alanguies sur le sofa avec sa sœur, elle riait à gorge déployée, Jean l’avait regardée, son épouse , lui qui remâchait son malheur tout neuf, un malheur enfoui, il l’observait exprimer une joie quasi animale, et les éclats de son rire retentissaient comme un miroir qui se brise. Hallucinant. Comment pouvait-elle y arriver ? N’avait-elle aucune considération, aucune commisération, pas la moindre sympathie ? Cela faisait presque 15 ans qu’il vivait avec une étrangère. La seconde maison, les projets pour les filles, leurs études en métropole, les destinations de vacances, tout ce dont on parlait les soirs tranquilles : qu’est-ce que c’était ? D’ailleurs, est-ce que tout cela n’avait jamais eu de sens ?
Il n’y a aucune profondeur en elle. Tout se passe à la superficialité : pas plus loin que la peau — la couleur de ses fonds de teint, son savon désincrustant — à renouveler sans faute avant qu’il ne soit terminé, ses épilations, sa crème anti-tâche à chercher à l’autre bout de l’île, jusqu’au choix de ses vêtements (- Est-ce que ça me va bien ? - Oui, ma chérie, ça te va bien, et je ne dis pas ça pour te faire plaisir…). Le paraître à l’infini. Borné au paraître. La profondeur et l’idéal n’existent pas pour cette femme... Peut-être a-t-elle un amant qui la marionnettise ? Qu’en savait-il après tout ?
Un nouveau sentiment vampirisait les autres : c’était à la fois de la fascination (comme le lapin est fasciné par le serpent qui va frapper), de l’attirance, et de la répulsion ; l’amour et le dégoût mêlés. Comment peut-on vivre ainsi coupé en deux ? Comment peut-on mener une double vie ? Pour elle, c’était un mode d’existence, mais lui y arriverait-il jamais ? Cette double existence qui lui était imposée, alors qu’il la voulait UNE, cette schizophrénie, il devait la jouer sans cesse, pour donner le change. Une existence inauthentique — pour tomber le masque dans la solitude de la nuit.
Date pivot entre mensonge et réalité — il s’en souviendrait longtemps, jusqu’à la fin sans doute — vendredi 19 novembre 2011, jour de la saint Tanguy. Tanguy était le nom durant l’adolescence de son meilleur ami ! Jour de la révélation négative : son couple avait été construit sur des mensonges, il s’était construit sur du rêve. À partir de rien, il a fait ce qu’il est aujourd’hui. Un pantin en équilibre sur son fil.
(Suite au numéro de vendredi)
Jean-Charles Angrand
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