À nain politique, fiascos géants...

30 août 2011

Sarko est le prototype même du faussaire politique : fort en gueule mais dépourvu de toute capacité d’anticiper et impuissant face au cours des événements, il cache sa faillite derrière des gesticulations de marchand d’illusions.

Il avait promis aux bons et braves électeurs de l’Hexagone de faire d’eux à la fois « la France qui se lève tôt » et « une France de propriétaires ». Il avait promis de développer l’emploi, de tordre le cou au chômage, et fait à tous les salariés l’offre ferme et définitive de « travailler plus pour gagner plus ».
Il avait juré de nettoyer la délinquance, au besoin « au karcher », et d’assurer la paix et la tranquillité des grands ensembles en les débarrassant des bandes de voyous qui terrorisaient les halls d’immeubles.
Il avait promis d’assainir les finances publiques, de résorber les déficits budgétaires, de s’attaquer à la dette, de rendre transparente la gestion administrative, de garantir une démocratie vertueuse et, cerise sur le gâteau, de « moraliser le capitalisme ».
Il avait assuré que sa toute première priorité était le triptyque Éducation/Formation/Recherche, pierre angulaire du développement économique et social de notre pays, de l’intégration de sa jeunesse et garante de sa compétitivité dans le concert économique mondial.

Il n’aura pas eu besoin de beaucoup de temps, le bon et brave électeur de base, pour découvrir, bien avant la fin du quinquennat, la vraie nature de l’incomparable bateleur politique que sa naïveté avait porté à l’Élysée. De changements de cap en reniements, d’incohérences en pantalonnades, de virevoltes en tours de passe-passe, toute la gamme des acrobaties de foire lui aura été servie, sans qu’il ne puisse jamais, derrière l’illusion comique, trouver le moindre grain à moudre.
Le chômage a augmenté inexorablement chaque mois, au détriment des plus jeunes et des moins diplômés, et frôle désormais les 10% de la population active nationale. L’attaque frontale contre les 35 heures a eu pour principal effet d’obliger les salariés (quand ils avaient eu la chance de ne pas devenir chômeurs) à travailler plus pour gagner pareil, voire moins (temps partiels systématiques, chômage technique, baisses de salaires imposées…). Quant à la fonction publique, après avoir été « rabotée » (notion-phare de la philosophie sarkozyenne) de centaines de milliers de postes, elle est exsangue, et laisse sous la cendre apparaître les ruines fumantes des hôpitaux étouffés, des commissariats désertés, des tribunaux sinistrés, d’un Pôle emploi à l’agonie. Et que dire de l’Éducation- Formation, que le tsunami sarkozyste laisse sans moyens, sans personnels suffisants, avec des milliers de postes arrachés aux écoles, aux collèges et aux lycées, des classes supprimées, des effectifs surchargés ; sans parler du blocage des traitements sur trois ans au moins, et de la réforme incohérente des concours et de la formation, qui dissuade désormais nombre d’étudiants de s’orienter vers les carrières enseignantes.
Ne parlons ni de la dette ni du déficit, qui ont explosé. N’évoquons que pour mémoire la sécurité des banlieues, où la délinquance est telle que certains quartiers sont devenus des zones officielles de non-droit, et où, comme à Marseille, les règlements de comptes et les attaques à main armée sont quasi banalisés. Quant à l’assainissement de la vie politique et à la moralisation du capitalisme, les seules affaires Wœrth-Bettencourt ou Jérôme Kerviel-Société Générale ont montré quels hybrides pouvaient résulter de l’accouplement cynique de l’Argent et du Pouvoir : en vérité, la fête des nantis au Fouquet’s dès le soir du deuxième tour, puis la croisière en Méditerranée sur le yacht de Vincent Bolloré, annonçaient déjà clairement urbi et orbi qu’un « Président des Riches » venait de s’emparer des rênes de l’État, et on n’allait d’ailleurs pas tarder à apprendre qu’il réservait pour apanage au prince Jean, la présidence de l’EPAD.

Mais si le bilan est catastrophique pour le pays en général, il l’est bien davantage encore pour l’Outre-mer et La Réunion, où Didier Robert, affecté au poste de petit télégraphiste de la pensée sarkozyenne, a appliqué à une société déjà hyper-fragilisée par l’histoire, par la démographie et par la crise, un traitement de choc qui n’a épargné aucun domaine : suppression des grands chantiers et explosion du chômage, abandon de l’objectif d’autonomie énergétique que s’était fixé l’Alliance pour 2020, suppression de 162 postes dans l’Éducation nationale, abandon du programme de constructions de lycées, désengagement de la Région en matière de soutien à la Recherche, abandon du transport collectif au profit du tout-automobile, mesures d’austérité annoncées pour le prochain budget : bref, les faits sont là, irréfutables et têtus. Il n’y aura plus que les aveugles, ou ceux qui ne veulent pas voir ; il n’y aura plus que les sourds, ou ceux qui ne veulent pas entendre, pour se laisser encore charmer par les airs de pipeau que leur jouent le Président, son gouvernement et ses relais locaux.
Et que dire de la totale insignifiance, de l’incommensurable vacuité, du déballage de pusillanimité qu’a constitué la chienlit baptisée "Année des Outre-mer", ses flonflons exotiques, son doudouisme insultant ? Une seule chose, en fait : si c’est comme ça qu’ils nous voient, pas étonnant que Sarko et ses potes nous infligent une politique de sous-développés !...

Raymond Mollard


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Messages

  • une chose est pratiquement sure, c’est que sarkozy sera battu en 2012 ! tout les sondages l’attestent ! en 2007 ceux-ci ne se sont pas trompé pour dire que sarkozy serait élu au 2 iéme tour avec 52 à 53 pour cent des voix, mais voilà, la question est ; que fera la gauche si elle arrive au pouvoir ? si celle-ci applique un programme réellement de gauche alors oui cella pourra changer pour des millions de Français mais si elle fait comme l’à fait DSK qui appartient au PS , appliquer les mesures imposées par le FMI comment vont réagir les électeurs de gauche ? Il ne faut pas oublier que DSK devait en principe ce présenter aux présidentielle en 2012 et pas une fois le PS n’a critiquer celui-ci lorsqu’il est parti au portugal, en gréce , en espagne, en irlande pour faire appliquer des plans d’austérités ! et le PS était pret à mettre un candidat comme lui au présidentielles ! alors nous nous posont la question : peut-ont faire confiance au parti socialist en 2012 ?