
La réforme des soins médicaux et de réadaptation ne passe pas à La Réunion
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12 avril 2011
D’abord, sauver l’école...
L’élection présidentielle, c’est pour 2012, donc pour demain. C’est pourquoi j’évoquais dans ma chronique de mardi passé la publication imminente du projet socialiste, en insistant sur l’urgence absolue de « redresser l’École républicaine » mise à mal par dix années de gouvernements de droite, dont cinq d’un pouvoir sarkozyste systématiquement hostile et destructeur vis-à-vis du service public d’éducation et de formation.
Du point de vue de l’analyse des besoins, le projet présenté mardi passé répond en partie à ces attentes. On y lit en effet : « Une société juste, c’est une société qui donne sa chance à chacun, d’abord par l’éducation et le soutien à la jeunesse ». Or, souligne le projet, « il est de plus en plus difficile de parler d’une éducation vraiment nationale : l’école publique se fragmente de plus en plus, dans l’enseignement scolaire comme dans le supérieur.
Ce constat fait, diverses propositions sont énumérées, touchant principalement à l’enseignement préscolaire et primaire, au premier cycle de l’enseignement supérieur, à l’aide financière aux jeunes, au contenu des enseignements au collège et au lycée, à la sectorisation, à l’orientation, au recrutement des personnels et à la revalorisation de leur métier, à la défense des filières technologique et professionnelle.
Chacun des secteurs concernés exige naturellement qu’une analyse approfondie soit effectuée tant par les élus locaux que par les syndicats, les associations de parents d’élèves, les organisations lycéennes et étudiantes, en veillant à la prise en compte des besoins propres à une jeune académie comme la nôtre. Une responsable nationale du SNES-FSU (principal syndicat du second degré) a déclaré à la presse : « Les propositions du Parti socialiste comportent de nombreux aspects positifs (notamment en ce qu’elles couvrent tout le cursus, de la maternelle à l’Université). « Nous y voyons néanmoins quelques bémols » (par exemple, une insuffisante ambition pour le collège). Bref, plus large sera le débat, plus nombreux seront nos concitoyens à pouvoir se reconnaître dans le projet éducatif qui sera définitivement présenté et défendu par le candidat de gauche au scrutin présidentiel.
Ensuite, enterrer le « conseiller territorial »...
A noter qu’au niveau institutionnel, le projet annonce clairement : « Nous abrogerons la réforme des collectivités locales, nous supprimerons le conseiller territorial et nous engagerons un acte III de la décentralisation à partir de 2012 ». On se souvient que les conseillers territoriaux ont été institués par la loi n°2010-1563 du 16 décembre 2010, qu’ils étaient censés être élus au scrutin uninominal et devaient remplacer, à partir de 2014, à la fois les conseillers généraux et les conseillers régionaux. Bref, une sorte d’OGM politique, conçu par le cerveau torturé qui règne à l’Élysée, et sorti tout droit, après charcutage et macération, de l’arrière-cuisine UMP, dans le but exclusif de permettre au parti présidentiel de reprendre la main sur un maximum de Régions (il n’en détient pour l’instant que 3 sur 26). Sarkozy pensait en effet que le scrutin uninominal serait plus favorable à l’UMP que le scrutin de liste. Les résultats des élections des 20 et 21 mars derniers illustrent on ne peut mieux la vanité d’un tel calcul. Sans compter que le conseiller territorial ainsi élu n’aurait été efficace ni dans le rôle de conseiller général (qui gère par définition le social et le local), ni dans celui de conseiller régional (qui gère le long terme dans une approche globale du territoire). On aurait eu ainsi un drôle d’oiseau hybride, rapace grâce auquel Didier Robert espérait continuer à étreindre la pyramide inversée dans sa serre de droite, tout en posant celle de gauche sur l’Hôtel du Département. Patatras ! Et allez savoir, compte tenu des règlements de comptes meurtriers qui se multiplient au sein de l’UMP locale, si son chef trouvera encore 45 noms pour se remettre au scrutin de liste. Chez Vanessa Miranville, peut-être ?...
Et à jamais, aimer Césaire...
Bien entendu, comme tous ceux qui connaissent son parcours, admirent sa vie et fréquentent son œuvre, j’ai partagé l’émotion de l’hommage rendu par la nation au poète, à l’homme politique, au penseur, au combattant.
Bien entendu, l’homme et l’œuvre méritent ce recueillement et cette reconnaissance : son nom gravé et son souvenir immortalisé font honneur au Panthéon et à la France.
Mais l’hommage rendu, entre deux bombardements, par ce président et par ce pouvoir lui fait-il honneur, à lui ?
Rappelons-nous l’insupportable récupération de la lettre de Guy Môquet par Sarkozy. Qui pourrait jurer que nous avons affaire à une approche différente ? Comment comprendre que celui-là même qui a bavé sur la princesse de Clèves encense aujourd’hui le roi Christophe ? Comment admettre que deux jours après avoir organisé leur débat indigne sur la « laïcité », les caciques sarkozyens viennent jouer les Ponce Pilate en trempant leurs grosses pattes dans l’eau pure de l’œuvre de Césaire ?
Et qui peut oublier l’immense mouvement populaire qui a soulevé, il y a deux ans, la Guadeloupe et la Martinique ?
Qui peut accepter qu’à l’appel lancé par tout un peuple, aucune réponse à ce jour n’ait été apportée, hors l’organisation d’une abracadabrantesque “Année des Outre-mer”... et le qualificatif d’« assistés » lâché par le chef de l’État ?...
Non, décidément. Avec tout le respect que je dois à ceux qu’abrite le Panthéon, je crois que ce n’est pas sous la voûte officielle où Sarkozy a voulu le momifier que nous pourrons retrouver Aimé Césaire, mais là où le poète lui-même nous donne à jamais rendez-vous :
« J’habite une blessure sacrée
j’habite des ancêtres imaginaires
j’habite un vouloir obscur
j’habite un long silence... »
Raymond Mollard
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