
In objéktif pou trapé : In dévlopman korèk …sansa sé in bilan négatif !
26 juin, parMézami, ni sava rante dann in pèryode zélékssion ané pou ané.Nora zélékssion l’ané 2026, nora zélékssion l’ané 2027 é nora ankor l’ané 2028… Bann (…)
28 juin 2011
On se souvient de l’élégante expression lancée par Sarko le 25 mars 2009 à l’Élysée. Tout bouillant encore du discours de la veille à Saint-Quentin, où il promettait le bonheur à la France, à l’Europe, au Monde et à l’Univers, l’Omniprésident recevait à l’Élysée les députés UMP. Lesquels, plus frétillants d’extase qu’un troupeau de bonobos devant un mâle dominant, avaient reçu comme un saint sacrement, cette turgescente profession de foi : « Je me fais taper dessus, mais j’ai la banane ».
À quelques mois de l’achèvement de son mandat, et face au bilan de l’affaire, on mesure mieux sa pensée profonde : si Sarko a payé de sa personne, c’est en réglant la note en monnaie de singe. Sa recette était simple, comme celle de tous les bateleurs politiques : théoriser, gesticuler, promettre, rebondir… Sa méthodologie encore plus simple se résumait en deux mots : la CRISE, la RÉFORME.
La crise est l’attrape-couillon inventé par Giscard en 1974, suite au choc pétrolier provoqué par la guerre du Kippour (1973), pour expliquer l’inflation à deux chiffres, justifier l’impôt-sécheresse (1976), et la kyrielle ininterrompue de missiles tirés depuis par la Droite contre les salaires, la sécu, la fonction publique. C’est désormais un dogme intangible : la crise n’est plus l’événement conjoncturel, imprévisible, dont parlaient les dictionnaires d’antan, elle est le condiment naturel, permanent, inépuisable, grâce auquel le capitalisme libéral nourrit toutes ses turpitudes, des subprimes américaines à l’effondrement grec, de l’invasion de l’Afghanistan aux bombardements de Tripoli, du bouclier fiscal au blocage des salaires, du krach boursier de 1987 à l’effondrement bancaire de 2008…
Quant à la réforme, elle est le Saint-Graal de tous les intégristes de la "modernisation", le faux-nez derrière lequel se dissimulent les régressions les plus scandaleuses : réforme de l’éducation, de la recherche, de la police, de la justice, des politiques publiques ; réforme des retraites, de la fiscalité, des collectivités territoriales, du livret A. C’est en brandissant cet étendard que Sarko et ses sbires veulent abattre les 35 heures, démolir le statut des fonctionnaires, privatiser les retraites, étrangler les collectivités territoriales, installer dans tous les tribunaux le populisme le plus primaire…
Arrêtons là l’énumération : dix pages n’y suffiraient pas, et de toute façon chacun de nous y est confronté chaque jour, pour peu qu’il n’ait pas le bon goût de s’appeler Bettencourt, Bolloré, Dassault, Bouygues, Bébéar, ou, à l’instar du fils Sarkozy, d’avoir épousé Jessica Sebaoun-Darty, l’héritière des magasins du même nom.
Le résultat, c’est le champ de ruines qui s’étend autour de nous à perte de vue.
L’Éducation nationale à l’agonie, avec l’irruption quasi quotidienne des violences, voire de faits divers sanglants, les postes supprimés par dizaines de milliers, les classes fermées, la France devenue championne d’Europe des cours particuliers payants. La Santé sinistrée, les hôpitaux engorgés suite aux fermetures d’établissements, les urgences entassant les malades, les épidémies se succédant dans le chaos, les vaccins et les médicaments livrés à l’appétit des laboratoires (vaccination contre la grippe H1N1, scandale du Mediator). La Justice elle aussi étranglée, les prisons surbookées, les juges jetés en pâture à l’opinion publique par le Président lui-même, ce qui fait dire à Jean-Louis Nadal, procureur de la Cour de cassation, que la politique a « dévasté » l’institution judiciaire (1). Citons encore le système de solidarité agressé, avec un Martin Hirsch obligé de monter en ligne face à la campagne de l’UMP contre le RSA et ses bénéficiaires ; l’armée enlisée sur divers théâtres d’opérations et n’ayant bientôt même plus de quoi assurer les interventions martialement décidés par le Chef de l’État... Même échec au niveau des Affaires étrangères : sous le pseudonyme de "Groupe Marly", et sous l’intitulé sans appel : "La diplomatie française n’est plus qu’un château de sable", des diplomates viennent de publier dans "Le Monde" une tribune indignée où ils affirment : « Se vanter dans les discours officiels de disposer du deuxième réseau diplomatique après les États-Unis est de la poudre aux yeux. Année après année, ce réseau s’appauvrit et devient une coquille vide » (2). Même constat de carence au Ministère de la Culture, sous la férule de l’ineffable Frédéric Mitterrand, à propos duquel Jacques Drillon écrit cette semaine : « Garçon agréable et inoffensif, il serait à son aise sur une chaîne de télé privée, à commenter les mariages princiers et les descentes d’organe » (3). Fermez le ban.
Bien entendu, La Réunion et les Réunionnais subissent de plein fouet l’impact de cette politique du blabla, du renoncement, des restrictions budgétaires et du chômage. Notre Rectorat supprime les postes à tour de bras, le Haut Conseil de la Commande Publique a offert un enterrement de première classe aux grands chantiers, notre Sous-Préfet au développement développe surtout du vent, nos "Iles vanille" végètent dans la crème mauricienne, nos énergies renouvelables ont expiré avec le projet Gerri, nos chômeurs et nos illettrés, toujours plus nombreux, se voient mis à l’index par la propagande gouvernementale. La totale.
Mais ô consolation, nous avons bénéficié de "L’Année des Outre-mer", qui a permis d’organiser moult pince-fesse parisiens sur fond de ségas et de samoussas, et même ce week-end une course hippique, où Mme Penchard nous a montré ses gros sabots. Mais surtout, surtout, la Sarkozie triomphante a offert à notre Région le plus beau des cadeaux : un Président qui est, en modèle réduit, la réplique parfaite de son maître. Un Président auquel s’applique à merveille le jugement lucide que François Mitterrand porta jadis sur son ministre André Henry : « Aussi suffisant qu’insuffisant ».
Raymond Mollard
(1) "Le Canard Enchaîné" du 22 juin.
(2) "Le Monde" du 24 juin.
(3) "Le Nouvel Observateur" du 23 juin
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