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4 octobre 2011
Le discours prononcé par Paul Vergès devant les sénateurs samedi est appelé à plus d’un titre à s’inscrire en bonne place dans l’histoire républicaine et démocratique de la France.
D’abord parce qu’il fut celui d’un Réunionnais, et que les Ultramarins, malgré l’empathie de façade que manifeste à leur égard la rhétorique officielle, n’ont que trop rarement l’opportunité d’intervenir solennellement face à l’une ou l’autre des deux Chambres. A ce titre, c’est un sentiment unanime de satisfaction et, pourquoi ne pas le dire, de fierté qu’a suscité, toutes chapelles politiques confondues, son intervention, tant à La Réunion que dans l’ensemble des départements et territoires d’Outre-mer.
Ensuite parce que cette intervention, tant par son contenu que par sa tenue, a montré que l’« Outre-mer » ne saurait être un domaine mineur dont on demande à la représentation nationale de s’occuper après qu’elle a abordé les questions d’ordre national ou international. Bien au contraire, les grandes problématiques géopolitiques mondiales s’y posent et doivent y être traitées de façon tout aussi radicale et urgente qu’elles le sont à Paris, à Bruxelles, à l’ONU ou ailleurs dans le monde. Qu’il s’agisse de la pression démographique, de la préservation de l’environnement, des énergies renouvelables, du développement économique, de la formation, de l’emploi, de la culture ou de la démocratie, Paul Vergès a su clairement rappeler qu’un territoire de 2500 km2, situé à 10.000 km de la métropole, doit faire face aux mêmes défis que le reste du pays, et qu’il ambitionne même, quand il le faut, de répondre à ces défis par des mesures proprement exemplaires, comme La Réunion l’a fait en matière d’énergies non fossiles.
Autre point souligné par ce discours : l’extrême prégnance du passé, le « poids de l’Histoire », dont la courte durée de trois siècles conditionne encore et entretient tant de hiérarchies sociales, de pratiques culturelles, d’inégalités nombreuses et choquantes, de préjugés de classe ou de race. Si la bataille d’Alésia remonte à plus de vingt siècles, le sacre de Charlemagne à plus de douze, et l’unification du royaume de France à plus de dix, il n’est pas inutile de rappeler à nos compatriotes que l’esclavage (qui peine manifestement à trouver la place qui devrait être la sienne dans l’historiographie officielle) sévissait il y a à peine plus d’un siècle et demi, que la « vieille colonie » n’a cédé la place au département que depuis 65 ans, que la conquête de « l’égalité sociale » remonte à quinze ans seulement, que le quotidien des habitants de l’Outre-mer est brûlant encore de cette histoire et des luttes qu’il a fallu conduire (et qui se poursuivent âprement aujourd’hui) pour que la démocratie cesse d’être une formule creuse, une référence formelle, et commence vraiment à irriguer, à nourrir la vie quotidienne de nos sociétés. De ce point de vue, les références à Victor Schoelcher et à Gaston Monnerville étaient particulièrement éloquentes.
Il était tout à fait pertinent également de souligner que la géographie, autant que l’histoire, dans le contexte global de mondialisation qui touche toute la planète, doit être prise en compte et intégrée dans les stratégies de co-développement économique et culturel ; que loin d’être un handicap, elle représente un atout essentiel dans les accords de coopération, de recherche, d’échanges commerciaux aussi bien que culturels. Paul Vergès l’a fait en insistant, pour ce qui concerne La Réunion, sur l’importance de l’océan Indien, de ses îles et des pays qui le bordent, « un océan où se joue, de l’Afrique à l’Asie, la plus grande poussée démographique de l’histoire humaine ».
Voilà pour le contenu. Quant à la tenue, c’est peu dire qu’elle a marqué l’ensemble des observateurs et des élus par sa hauteur de vue, son refus de tout triomphalisme « de gauche » ou de gesticulations politiciennes, son appel à l’union face aux urgences qui attendent la Haute Assemblée : « nous ressentons tous dans cet hémicycle le coeur battant de la démocratie, de la démocratie prête à se renforcer. (…) Nous voyons se dessiner l’espoir d’un Sénat à l’avant-garde des changements attendus. (…) Jamais les femmes et les hommes politiques n’ont eu devant eux une telle responsabilité, car les problèmes qu’ils ont à résoudre sont au coeur de tous les changements planétaires ».
Puisse cette profession de foi, venue tout droit « d’une île au monde » et lancée du haut du « plateau » sénatorial, se frayer un chemin vers toutes les consciences et, pour reprendre la belle formule du romancier Alejo Carpentier, être « aperçue par les yeux de l’intelligence » à l’échelle de la Nation tout entière.
Raymond Mollard
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