14 février : la Saint-Valentin, ou l’art de commercialiser l’amour en 24 heures chrono

14 février, par Cerveau Kotoson

Le 14 février ! Cette journée magique où l’amour, ce sentiment si pur et si complexe, est réduit à une série de clichés marketing et de gestes calibrés pour faire plaisir à l’industrie du chocolat, des fleurs et des cartes à message pré-écrit. Parce que rien ne dit « Je t’aime » comme un cœur en plastique rempli de bonbons chimiques achetés à la hâte dans un supermarché.

L’amour, version fast-food

Imaginez : vous vous réveillez, et soudain, l’amour doit être prouvé. Pas demain, pas hier, mais aujourd’hui. Parce que le calendrier l’a décidé. Vous avez 24 heures pour devenir le/la partenaire parfait(e), celui/celle qui offre des preuves tangibles de son affection. Des roses ? Check. Un dîner aux chandelles ? Check. Une déclaration d’amour postée sur les réseaux sociaux pour que tout le monde sache à quel point vous êtes amoureux ? Double check.

Mais attention, si vous oubliez, c’est la fin du monde. Votre relation est soudainement remise en question. « Tu ne m’aimes plus ? Tu n’as même pas pensé à m’offrir un ours en peluche qui dit ’I love you’ quand on lui presse le ventre ? » L’amour, désormais mesuré à l’aune d’un cadeau acheté sous la pression sociale. Quelle poésie !

L’hypocrisie en fleurs

Les fleuristes, eux, adorent cette journée. Une rose qui coûte moyen le reste de l’année se transforme soudain en un symbole d’amour éternel… pour la modique somme qui fait la moitié de ton vivre de plusieurs jours Et n’oublions pas les restaurants, qui triplent leurs prix parce que, visiblement, l’amour a besoin d’un menu spécial à plusieurs zéros par personne pour s’exprimer. Sans oublier les bijoutiers, qui nous rappellent qu’un diamant est la preuve ultime de l’amour. Parce que rien ne dit « pour toujours » comme une pierre extraite dans des conditions douteuses et vendue à prix d’or.

L’amour quotidien, ce héros méconnu

Mais où est passé l’amour vrai, celui qui ne se mesure pas en cadeaux ou en gestes spectaculaires ? Celui qui se vit au quotidien, dans les petits riens, les attentions discrètes, les moments partagés sans besoin de validation publique ? L’amour qui ne demande pas de date spécifique pour exister, mais qui se prouve chaque jour, dans la patience, l’écoute, et parfois même dans les disputes et les réconciliations ?

Non, cet amour-là n’a pas sa place le 14 février. Trop subtil, trop réel, trop… gratuit. Pas assez vendeur.

Conclusion : l’amour en solde

Alors, chers amoureux, si vous voulez vraiment célébrer l’amour, oubliez le 14 février. Offrez des fleurs un mardi pluvieux (Même si ce peuple n’aime pas trop les fleurs), cuisinez un dîner spécial un dimanche soir, ou écrivez une lettre d’amour un jour de grisaille. Parce que l’amour ne se résume pas à une journée de consommation effrénée. Il se vit, se respire, et se prouve dans la constance, pas dans l’explosion commerciale d’une date imposée.

Et si vraiment vous tenez à célébrer le 14 février, faites-le avec ironie : offrez un cadeau fait maison, ou mieux, rien du tout. Parce que le vrai amour, lui, n’a pas besoin de preuves achetées. Il se suffit à lui-même.

Bonne Saint-Valentin… ou pas.
Aimez vous tout simplement.

C.K


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