À Florence

24 août 2004

Ma petite sœur,
Deux secondes, j’avais oublié. Tu ne respires plus Florence.
Tu ne verras plus la dernière pub délirante, ne danseras plus la nouvelle entraînante mélodie, mais tu souris toujours lorsque je ris, et tu embellis mes nuits de tes cadeaux de vie, ribambelle de souvenirs, nos soucis nos délires, nos sourires et nos rires.
Et je devrais pleurer ton absence ?
Mais pourquoi donc devrais-je te faire pleurer aussi ?
Je sais que tu es libre. Délivrée et vivante.
Délivrée de ces tourments qui ensanglantaient tes cauchemars, angoissantes insomnies où tu hurlais à la délivrance. De souffrance et d’épuisement. Ta voix brisée de désespoir résonne encore au téléphone. Là où tu es, tu es libérée des illusions terribles qui détruisaient ton âme, t’enchaînant et te livrant infâme innocente enfant.
Ton cœur est si pur, belle étoile, que la terre en fut jalouse, et sa colère voulut d’un voile amer, mais le ciel dans son amour pour toi n’a pas souhaité perpétuer ton désarroi et tes douleurs infinis.
Ma petite sœur, ma chair, ma sanguine, ma sphère, là où tu es, tu es heureuse. En paix. Dans la sérénité du pardon. Auprès du Père.
Repose-toi maintenant.
Je te rejoindrai en son temps.
Et que ton sommeil éternel ne soit pas,
mais que soit pour toi la vie éternelle.
Inch Allah.

Jean Salim Rigaud

PS : Merci à chacun pour votre chaleureux soutien.


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