À propos de la décision préfectorale et rectorale de reporter la rentrée scolaire

30 janvier 2006

C’est une décision qui a été prise dans la précipitation, sans échanges, sans aucune concertation avec les membres et acteurs de la communauté éducative : Les chefs d’établissements ont été ignorés. Quant aux parents d’élèves et leurs associations, ils n’ont pas été consultés, pire, ils ont été littéralement oubliés et snobés par le préfet et le recteur. À croire que les parents ne présentent pas un intérêt suffisant aux yeux de nos décideurs.
Cette décision de reporter la rentrée aurait pu naturellement être évitée si la Préfecture et le Rectorat avaient pris soin d’agir suffisamment en amont dans les opérations de démoustication au lieu d’engager ce type d’action à moins de 5 jours de la rentrée scolaire, dans des conditions d’interventions malheureuses, plus ubuesques qu’efficaces par ailleurs (absence de matériels disponibles - gants, masques, pulvérisateurs, parfois même de produits, présence non effective des ACMO sur le terrain etc...)
Enfin, le champ d’application même du principe de précaution suscite des questionnements : était-il ainsi absolument indispensable de priver les élèves d’une rentrée dans les établissements qui ont fait l’objet d’un traitement prophylactique poussé ces tous derniers jours ? C’est une des nombreuses questions qui à ce jour n’ont toujours pas de réponse.(...)
Ce qui est dommage dans cette affaire de propagation du virus et de santé publique, c’est qu’il faut toujours attendre que les responsabilités des décideurs soient pointées du doigt pour que ceux-ci daignent enfin prendre les mesures adéquates et nécessaires qui s’imposent.
Le SGPEN-CGTR ose caresser l’espoir que les autorités se ressaisissent et qu’enfin, un peu plus de sérieux soit apporté dans les efforts à réaliser pour préserver au mieux la santé publique et la sécurité sanitaire des élèves et des personnels.
Concernant les personnels, nous sommes stupéfaits d’apprendre que le principe de précaution soit d’application à géométrie variable : ainsi, les TOS et administratifs peuvent être appelés par les chefs d’établissements à exercer leurs missions dans leurs établissements alors même que ceux-ci sont fermés aux élèves et à toutes les autres catégories de personnels.
Mais peut-être les moustiques opèrent-ils un tri sélectif ou répondent-ils simplement loyalement aux arrêtés d’interdiction de survol des établissements scolaires et circulaires rectorales, allant dans le même sens édicté par les autorités préfectorales et rectorales, le temps de la fermeture de nos collèges et lycées !

Le secrétaire général du SGPEN-CGTR,
Patrick Corré


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