
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
27 juinLa dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
16 avril 2009
Si les prochains Etats généraux organisés à l’initiative du Président de la République ne provoquent pas de poussée de fièvre dans l’opinion, ils agitent les milieux engagés. A entendre ce qui se dit, ils devront s’occuper de l’avenir, après la crise qui semble se diriger vers une issue prochaine, et de l’assemblée unique.
Nous sommes en présence de trois dossiers distincts :
- Le dossier de la sortie de crise.
- Le dossier de l’avenir.
- Le dossier de la réforme des collectivités territoriales.
Pour que les analyses, les diagnostics et les décisions soient clairs dans les esprits, ces trois dossiers devront être traités séparément. Ils sont de natures différentes, ils ne sont pas simples, ils sont lourds. Les traiter dans le même cadre et dans la précipitation risque de conduire à de profondes désillusions, de n’aboutir à rien de vraiment durable.
1- Le dossier de la sortie de crise
La région traverse une crise : une situation anormale. Le représentant de l’Etat a dû organiser des négociations avec la rue. Cela est l’indication de la crise au premier degré. Si la rue est devenue l’interlocutrice de l’Etat, c’est que les négociateurs naturels, les politiques, débordés, avaient disparu de la scène. Cela est l’indication de la crise au second degré.
Ce qui ne s’est pas fait progressivement dans le cadre de relations normales entre les politiques et le peuple s’est fait brutalement sous la pression de la rue.
Lorsque le Préfet aura obtenu des accords entre le COSPAR et les différents partenaires concernés par les prix, les salaires, les minima sociaux et d’autres sujets contenus dans les « 62 propositions » du collectif, les États généraux du Président de la République pourront se tenir :
1) pour afficher le montant de la note à payer ;
2) pour analyser les causes de la crise ;
3) pour en tirer les leçons ;
4) pour que, prenant acte de ces leçons, les Réunionnais arrêtent eux-mêmes et entre eux de bonnes résolutions, une nouvelle vision des choses, une nouvelle organisation de l’action, une nouvelle gouvernance : pour qu’ils proposent à la Nation « un nouveau contrat pour l’avenir » (1).
Le peuple a le droit de savoir : Combien la crise aura coûté à l’Etat, aux entreprises, aux collectivités ? Pourquoi il y a eu crise ? Pourquoi a-t-il fallu qu’il descende dans la rue pour que les choses bougent ? Pourquoi les politiques ont-ils disparu de la scène ?
A la lumière des réponses à ces questions : que faudra-t-il changer dans les mentalités, dans l’organisation, dans la gouvernance ? Les États généraux annoncés devront demander aux Réunionnais de s’atteler à cette tâche qui concernera le deuxième dossier.
2- Le dossier de l’avenir
Le travail sur le deuxième dossier concernera l’avenir, et pourrait comporter trois phases ;
1) Une phase exclusivement réunionnaise, de propositions à la Nation, pour « un nouveau contrat » (1) : ce seront « les États généraux de l’avenir » ;
2) Une phase de négociation entre La Réunion et la Nation à partir de ces propositions réunionnaises et de propositions gouvernementales ;
3) Une phase de validation des accords qui résulteront de cette négociation par les instances nationales compétentes : Parlement, gouvernement, administrations centrales, etc…
Le tout, dans le cadre et dans l’esprit de nos statuts actuels de collectivités territoriales françaises.
La première phase — la phase réunionnaise, « les États généraux de l’avenir » — devra partir d’une initiative politique réunionnaise (institutionnellement : la Région en co-pilotage avec le Département et les communes, accompagnés des parlementaires) ; elle devra être organisée par les mêmes ; elle devra mobiliser l’ensemble des représentations des acteurs de la vie réunionnaise et mobiliser, parallèlement, le peuple tout entier, directement ; elle devrait aboutir à des propositions pour une nouvelle étape de notre Histoire : celle de la liberté et de la responsabilité au sein de la République ; celle d’un développement négocié avec le gouvernement qui tienne compte « de notre Histoire, de notre identité et de notre culture » (2) ; celle de « l’appropriation de leur destin » (2) par les Réunionnais.
Tous les Réunionnais devront se retrouver “dans le rond” pour jeter les bases de leur avenir commun. Ce travail doit être leur travail, sans interférences extérieures. Ils devront dire eux-mêmes comment ils se voient et ce qu’ils veulent. Les politiques devront organiser cette mobilisation générale, sans protection, sans parapluie, sans alibi parisiens.
« Les États généraux de l’avenir » pourraient avoir pour ordre du jour :
1) Qui sommes-nous (histoire, identité, culture) ?
2) Quel positionnement pour La Réunion dans ses relations au sein de la République et de l’Europe ; avec l’Indianocéanie et le monde ?
3) Quelle organisation ? (le rôle de chacun pour que tout le monde ait sa part aux bénéfices du développement ; le rôle des politiques devra être soigneusement examiné).
4) Quelle gouvernance ? (pour que le plus grand nombre participe au développement, pour que les exclus soient assurés du minimum décent).
5) Quelles revendications et quelles solutions ? (des cahiers de doléances de la part de toutes les familles politiques, de toutes les catégories sociales, économiques, culturelles et cultuelles, des exclus devront aboutir à la table des discussions et des décisions).
Ces « États généraux de l’avenir » demanderont du temps pour se préparer, pour se dérouler, pour se négocier, pour être validés ; ils auront pour objectif de mettre fin à l’irresponsabilité des politiques ; de mettre fin au contrôle des pouvoirs politiques par une poignée de gens, de groupes, de lobbies ; de mettre fin à la marginalisation du peuple dans la préparation des décisions.
Après ces « États généraux de l’avenir » (première étape), des négociations avec le gouvernement pour « un nouveau contrat » (1) entre les Réunionnais et la Nation pourront commencer (deuxième étape). Les accords qui sortiront de ces négociations devront être validés par les instances nationales compétentes (troisième étape).
3- Le dossier de la réforme des collectivités territoriales.
Le troisième dossier concernant la réforme des collectivités territoriales est bien avancé avec le rapport Balladur commandé par le Président de la République.
C’est dans ce dossier que se trouve la question de « l’assemblée unique », particulièrement sensible à La Réunion. Mais il couvre un champ beaucoup plus large de réformes touchant à l’aménagement de l’ensemble des territoires de la République : des communes, des regroupements de communes, des Départements, des Régions. A La Réunion, le Département risque de disparaître au profit d’une « assemblée unique » qui regroupera les compétences politiques du Département et de la Région ; les compétences administratives et techniques pouvant être redistribuées entre la Région, les communautés de communes et les communes.
La préparation, l’organisation, le déroulement du travail sur ce troisième dossier relèvent du gouvernement. Nous y serons conviés. Nous y participerons. Et nous dirons ce que nous voulons.
Paul Hoarau
(1) « Le nouveau contrat », c’est la nouvelle politique qui sortira de ce travail pour l’avenir. J’ai publié ce que, pour moi, il devrait être (« Un nouveau contrat pour La Réunion » - Saint-Denis, 03 Mars 2009).
(2) Discours du Président de la République du 20 février 2009
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Des associations de défense de l’environnement et des citoyens sinistrés ont annoncé avoir déposé un recours pour obliger le gouvernement à (…)
En 2021, 595kg de déchets par personne sont collectés à La Réunion, soit davantage que dans l’Hexagone (548 kg/pers.). La Réunion se situe au 29e (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
Le Parti socialiste reproche au Premier ministre, François Bayrou d’avoir refusé de déposer un projet de loi sur les retraites permettant au (…)
Le Syndicat des énergies renouvelables a appelé les députés à rejeter la proposition de loi sur la programmation énergétique.
Au séminaire du 17 mai 2025, consacré au centenaire de la naissance de Paul Vergès, le PCR avait organisé 3 débats : ne soyons pas esclave de (…)
Face à l’urgence climatique et sociale, seize associations citoyennes et environnementales de La Réunion unissent leurs voix pour interpeller les (…)
Tou-lé-zan, dann moi zanvié-févrié, Tikok i sa rod gèp ek son bann kamarad. Zot i tras dann piton, la savann, la ravine… partou, é, souvandéfoi, i (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)