À quand une force d’interposition composée de casques bleus ?

19 mars 2003

La tournure prise par les événements, la position sans équivoque affichée par le gouvernement américain et ses trois alliés (Israël, Espagne, Grande-Bretagne), ne laissent plus la moindre illusion sur leurs intentions de s’immiscer dans les affaires intérieures de tous les pays qui les gêneront, à commencer par l’Irak dans certainement 48 heures.
George Bush a même pris l’initiative de décider à la place de l’ONU d’ordonner au personnel de celle-ci d’évacuer les territoires convoités.
Dès lors, et compte tenu de l’opposition massive à cette volonté folle et inconsciente, ne reste-t-il donc aucune autre solution d’empêcher cette catastrophe ?
Aucune situation n’est à notre avis inéluctable. Il suffit pour cela que la volonté politique des nations soit forte et déterminée à arrêter l’instauration de cette loi de la jungle. En effet, une force d’interposition, issue de cette majorité de pays opposés à la guerre, et reflétant celle-ci, pourrait, contrairement à l’attitude peu courageuse de l’ONU, empêcher l’irrémédiable et permettre de sauver ce qui peut l’être encore. Cette force pourrait être composée de casques bleus comme nous en avons vus à bien des occasions opportunes, au Kosovo par exemple.
L’initiative pourrait en revenir à la France, qui a pu proposer jusqu’à présent des solutions imaginatives et audacieuses.
De même, la loi internationale a toujours permis de faire usage d’embargos vis-à-vis de pays récalcitrants à ses recommandations, voire à ses décisions. Un embargo sur l’achat de tout produit américain, de consommation courante, technologique, ou culturel serait certainement plus efficace que des reproches et une lâcheté auxquels nous ont habitués les dirigeants de ce monde. Cela avait permis en son temps de mettre l’Afrique du Sud de l’apartheid au ban des nations.
Enfin, les médias. Ceux-ci, nous le savons, influencent notre jugement, et l’on cherche donc, faute de pouvoir nous révéler les erreurs et les massacres commis, à justifier par des manipulations des médias des actes dont nous nous rendront compte plus tard qu’ils étaient criminels. Ceci nous amène naturellement à nous poser la question de la responsabilité de certains médias qui ont perdu toute crédibilité mais qui continuent de croire qu’ils ont encore de l’audience. Dans le même ordre d’idées, ne faudra-t-il pas bientôt se préparer au procès que le monde devra diligenter contre les responsables de ces actes fomentés et entrepris en dehors de toute légalité juridique ?
Toutes ces voies peuvent et doivent encore être explorées, sans le moindre complexe, et avec une ferme détermination si nous tenons véritablement à la paix, car nous devons nous donner les moyens pour l’avenir du monde et de nos enfants.


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