A quoi sert l’UFR aujourd’hui ?

4 novembre 2013

Merci Mme Vidot d’avoir éclairé les pauvres Réunionnais que nous sommes en vous attaquant à la Présidente du Conseil général ! Ne soyez pas surprise par mes remerciements : vous en comprendrez rapidement la raison.

Ainsi donc vous avez voulu faire partager aux Réunionnais les propos que Mme Dindar aurait tenus lors des Assises de la Pauvreté de mardi 29 octobre ! Dans votre tribune, vous nous gavez de statistiques et d’approximations, pour essayer de démontrer que les femmes sont, elles aussi, sujettes à la précarité et à la pauvreté. Ce que personne n’a jamais nié. Comme il serait également faux de nier que la plupart des SDF sont des hommes.

Je m’attendais, à l’issue de cette démonstration qui fera l’envie de tous les collégiens de 6ème, que vous nous expliquiez ce que l’UFR fait au quotidien pour lutter contre la précarité des femmes. Cette cause semble en effet vous tenir tellement à cœur ! Mais non ! Rien du tout ! Comment était-ce possible, me suis-je demandé ? En allant sur votre page officielle, tout s’éclaira : vous ne pouviez citer aucune de vos actions, car, en réalité, vous ne faites rien ! L’UFR critique, mais l’UFéRien !

Mais votre démonstration, “à l’insu de votre plein gré”, ne s’arrête pas là.

D’une part, les Réunionnais à qui vous avez fait partager les propos de Mme Dindar ont bien compris que si vous avez pris la parole lors de cette journée de rencontre, c’est tout simplement parce que votre mentor, votre présidente brillait, elle, par son absence ! Comment ? L’UFR, à vous lire, se battrait depuis des années pour lutter contre la précarité des femmes et sa présidente n’est pas aux Assises du plan national ? N’y aurait-il pas comme une contradiction ? Mais nous avons déjà compris que de la pauvreté des femmes, vous n’en avez cure. La contradiction n’est évidemment qu’apparente.

En revanche, on ne peut nier à la députée-maire de Saint-Paul, votre présidente, son combat pour lutter contre les violences faites aux femmes, n’est-ce pas ? On se rappelle tous sa présence, il y a un an, aux côtés d’une autre députée de la majorité, pour critiquer devant la presse les marches blanches, les qualifiant d’inutiles. Seule une loi-cadre pourrait répondre aux attentes des Réunionnaises, disait-elle. Le reste ne serait que perte de temps et d’énergie, ce que les associations de défense des femmes et leurs bénévoles ont apprécié, comme vous vous en rappelez sans doute.

Ah ! Mais c’est qu’il y a comme un problème, une fois de plus ! Car depuis maintenant un an et demi que votre présidente et ses collègues sont au pouvoir, où en est cette loi-cadre qui serait si utile ? Nulle part malheureusement. Et si les marches blanches ont quasi cessé du fait de l’attaque de Mme Bello, les femmes, elles, continuent à être violentées et à mourir sous les coups de leurs conjoints ! Une fois de plus, l’UFR critique, mais l’UFéRien !

Je dois cependant être honnête et reconnaître que vous avez raison : dire que vos combats sont rétrogrades est injuste. La réalité est que vous ne menez plus aucun combat ! Et que l’UFR, autrefois essentielle pour la lutte des femmes réunionnaises, est devenue une coquille vide, utilisée seulement comme faire-valoir pour les membres de son bureau et pour critiquer, détruire ceux que font les autres. Jamais pour construire ou créer.

Vous avez, de vous-même, corrigé la critique, même si vous ne l’avez pas fait exprès. C’est pourquoi je commençais mon courrier en vous remerciant. Vous voyez que ça valait la peine d’attendre…

J. Cadet

Huguette Bello

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