À vous, parents : Vous êtes inquiets, nous aussi !

2 juin 2003

L’entêtement du gouvernement à faire passer "en force" ses réformes contre l’avis majoritaire de l’opinion, son refus d’entendre les personnels mobilisés depuis plus de 8 semaines conduit à une situation de blocage : les procédures d’orientation, d’admission seront perturbées, les examens et notamment le bac sont menacés….
Nous affirmons que c’est le gouvernement - et lui seul - qui porte la responsabilité de cette situation. Ce qui menace aujourd’hui la scolarité des élèves, ce n’est pas la lutte des personnels de l’Education, mais le refus de négocier du gouvernement et sa volonté de faire passer en force des réformes largement rejetées.
Nous jugeons intolérable son mépris envers les élèves, les parents et les personnels. En particulier, sa volonté de faire passer "coûte que coûte" les examens, "selon le calendrier établi", est irresponsable et provocatrice !
Irresponsable : Il est inconcevable que les examens se déroulent comme si rien ne s’était passé : leur préparation a été largement perturbée et les conditions de sérénité, de sérieux sont loin d’être remplies. De plus, le mouvement de grève généralisée qui s’étend risque de mettre les candidats dans des positions impossibles : choisir de tenir les examens dans ces conditions, c’est porter atteinte à leur crédibilité et surtout à l’égalité des candidats devant l’épreuve…
Provocatrice : Quand le ministre ose imaginer que des examens puissent se dérouler en présence des gendarmes et avec des examinateurs réquisitionnés de force, il est clair que ce qui le guide, ce n’est pas le souci de l’intérêt des élèves, mais la volonté de casser le mouvement des personnels en les faisant renoncer à leur droit de grève ; il vise aussi à briser la solidarité entre les parents et les personnels de l’éducation…
Nous refusons que le gouvernement prenne en otage les élèves.
Nous voulons que les examens aient lieu, mais dans des conditions dignes, négociées ! C’est pourquoi nous réaffirmons à la fois notre détermination à poursuivre notre mouvement jusqu’au bout et notre refus de solutions extrêmes qui pénaliseraient irrémédiablement nos élèves.
Nous pensons que l’issue est dans la poursuite du mouvement et dans son élargissement. L’engagement de tous, et en particulier des parents d’élèves est plus que jamais nécessaire.
Ensemble, nous pouvons imposer de véritables négociations, et le retrait des réformes qui cassent les services publics, les retraites, et qui bouchent l’avenir de notre jeunesse.
Ensemble, tous ensemble, public/privé, manifestons à Saint-Denis le mardi 3 juin.

Texte adopté le 30 mai 2003 par l’assemblée générale des personnels du Collège "Paul Hermann"
(Pour : 82,5% - Contre : 3,5% - Abstentions : 14%)


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