Ah ! Le tan lontan !

12 février 2018, par Paul Dennemont

Le monde est bien meilleur aujourd’hui qu’hier. C’est une évidence. Pourtant, à toute occasion, l’on entend parler autour de soi du tan lontan, comme si l’on s’ennuyait, en ces temps-ci, et regrettait véritablement le temps d’avant. On ne cause plus que de cela, l’école lontan, musique, bals et mariages lontan, objets et cuisine lontan, fruits et légumes lontan, vacances lontan, cinéma lontan, etc. Bien entendu, le tan lontan, c’est vaste comme époque et différent pour chacune et chacun d’entre nous, selon les années où l’on se situe.

Pour revenir au cinéma, le groupe Zabitan a enregistré en 1995, une superbe chanson intitulée « Cinéma lontan ». A travers elle, de belles paroles nous refont vivre, avec émotion, les scènes marrantes se déroulant à l’époque, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur des salles. Une chanson à écouter sans modération.

Pour causer encore cinéma, dans les années 60 et 70, les films à l’affiche des salles étaient avec Eddie Constantine, Fernandel, Elvis Presley, Josélito, pour ne citer que ceux-là, mais surtout ces Westerns qui resteront à jamais gravés dans les mémoires. Et parmi les plus grands pistoléros qui ont fait vibrer toute une génération, voire plus, citons Lee Van Cleef, Clint Easwood, Burt Lancaster, Anthony Quinn, Henry Fonda, et Franco Néro, le fameux Django.

À cette époque, les gens dont de nombreux jeunes, se bousculaient pour s’arracher un billet d’entrée. Les samedis soirs surtout. Il fallait être présent très tôt, si l’on voulait accéder aux places dites « fauteuil ». Plus bas, c’étaient les banquettes, et tout en bas encore et à faible prix le « poulailler » qui s’enflammait et résonnait à la moindre action et où fusait tout et n’importe quoi, amusant le public d’en haut. C’était marrant. Ce temps-là est désormais bien loin. Clint Easwood, Lee Van Cleef et Django ne dégaineront plus.

Cependant, en observant les agissements et gesticulations de certains de nos politiques, l’on pourrait y voir, détroi Django. Ou plutôt détroi qui prennent plaisir à jouer le rôle de pistoléros, prêts à dégainer n’importe où et n’importe comment pour se faire remarquer. Sauf que contrairement à Django, leurs pistolets ne sont que des gadgets, n’impressionnent même pas un moustique et ne dégagent que du vent.

N’est pas Django qui veut. Ah ! Le tan lontan !

Paul Dennemont


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