Ah, les amis !

14 septembre 2004

Ci-dessous, un succulent dialogue imaginaire entre deux Tamponnais :

- Allô ! l’arrêt des Cars ?

- Non Monsieur, vous êtes à l’arrêt des Tares.

- Ah ! Excusez-moi Madame, je n’ai pas voulu être drôle, mais l’information m’a été donnée par téléphone. Monsieur Edmond Lauret travaille bien chez vous ?

- Oui Monsieur.

- Pouvez-vous me le passer s’il vous plaît ?

- Je regrette Monsieur, il est absent.

- Pourriez-vous me donner son numéro de portable s’il vous plaît ? J’appelle chez lui, ça ne répond pas.

- Aucun problème Monsieur.

- Allô, Timon ? Tu me reconnais ?

- On n’oublie jamais la voix d’un ami. Qu’est-ce que tu racontes ?

- Voilà ce qui m’amène. As-tu toujours la paire de menottes que tu as présentée un soir à la télévision ?

- Non, après mon embauche, on me l’a confisquée. Même avant, c’était du chantage.

- Et tu t’es laissé faire. Je ne te reconnais plus.

- Ah, mon cher ami, personne ne me reconnaît plus. Je ne suis plus le même homme. Mais je suis fier de ce que j’ai fait. J’ai pardonné et je suis rentré dans le rang.

- Je ne voudrais pas remuer le couteau dans la plaie, mais le bruit court que tu t’es fait acheter.

- C’est en partie vrai. J’ai profité de mes nouvelles relations, mes nouveaux bienfaiteurs, dirais-je, pour décrocher un emploi qui aurait dû revenir, j’en conviens, à un jeune. Mais c’est la préférence communale comme l’a écrit un journaliste, je n’y peux rien.

- Mais explique-moi, on m’a dit que tu travailles à l’arrêt des Tares. Tu travailles où exactement ? à la balance du Gol ? dans un service des poids et mesures ? Un copain a même fait un jeu de mots. Il a dit que tu travailles à l’arrêt des Tarés.

- Je ne vois pas le rapport, mais tu ne peux pas empêcher les gens d’être méchants. De toute façon, pour le moment mon lieu de travail est tenu secret, car on ne connaît jamais la réaction des gens, surtout ceux qui considèrent, à juste titre d’ailleurs, que j’occupe un poste que j’ai obtenu par piston à mon âge, alors que j’aurais pu profiter de ma retraite et continuer de m’occuper de mes élevages.

- Et, côté politique ?

- C’est le calme, la sécurité. Je t’ai dit, je suis rentré dans le rang. Plus de critiques contre personne, plus de menottes pour personne. J’en fais mienne cette boutade. “Mieux vaut être une serpillière neuve, qu’une vieille carpette” ! Sans rancune. Ah les amis, penseras-tu !

Un Tamponnais


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