Après l’attentat à Bagdad, la responsabilité de la coalition américano-britannique reste entière

21 août 2003

Le grave attentat contre le Quartier Général de l’ONU à Bagdad, mardi, qui a coûté la vie au représentant spécial des Nations Unies, le Brésilien Sergio Vieira de Mello, ainsi qu’à plus d’une vingtaine d’autres personnes, faisant également des dizaines de blessés graves, est condamné dans le monde entier. Le Brésil a décrété trois journées de deuil et les drapeaux des Nations Unies ont été mis en berne.
Cet attentat est le résultat de l’occupation américaine. Après une guerre qui a coûté la vie des populations civiles, les "raisons" de la guerre contre l’Irak sont démolies. Mensonges pour justifier cette guerre : aucune arme bactériologique ou nucléaire de destruction massive n’a encore été trouvée. On a dévoilé récemment que les "arguments américains" de George Bush et de Tony Blair pour justifier une intervention armée contre l’Irak avaient été "fabriqués".
La guerre prévue par Bush n’a pas été "rapide et joyeuse". Les armées américaines et britanniques ont rencontré de la résistance ; il n’y a pas eu de liesse de "populations libérées", Saddam Hussein reste introuvable, et chaque jour des G.I. paient de leur vie les conséquences de cette occupation.
Nous qui avons manifesté ici, toutes tendances religieuses, politiques ou autres confondues, ne pouvons rester indifférents à ces tragédies. Il nous semble que l’on ne peut cautionner les déclarations d’un président mal élu, ni son hypocrisie quand il dénonce les attentats et dit vouloir poursuivre envers et contre tout l’occupation de l’Irak.
Bush est le nouveau César qui, sous prétexte de "défense de nos idéaux et de la civilisation occidentale", veut étendre, petit à petit "l’ordre américain" sur le monde.
Que l’on ne nous accuse pas d’anti-américanisme. Nous ne confondons pas le peuple américain, généreux et amical dans sa majorité, avec ce président arrogant qui veut dominer le monde, faisant fi des autres civilisations et des autres peuples.
Ce n’est pas ainsi qu’on défend la paix et que l’on chasse des dictateurs. Parce que, dans sa démarche, Bush, agit en dictateur.
Notre combat pour la paix est loin d’être terminé.

Une militante de la paix,
M. L. A.,
La Possession


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus