
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
9 avril 2013
Au XIXème siècle, la psychologie fait partie intégrante de la philosophie. Au XXème, elle s’en distingue pour faire du comportement humain son objet de recherche sous tous ses aspects psychiques, normaux ou pathologiques. On a de nos jours de plus en plus recours à ses praticiens dans les établissements d’enseignement, les hôpitaux, dans les entreprises, ou bien lors de situations traumatisantes d’accidents ou de catastrophes naturelles, etc. Leur rôle, selon le cas, est de tester, d’analyser des situations, de tenter de repérer des problèmes et d’aider à franchir des caps éprouvants.
Du fait de son « objet » à la fois complexe et vaste, il a fallu délimiter les champs d’intervention de la psychologie, ce qui créa des approches différenciées par les méthodes et les présupposés. En Europe, pour s’en tenir là, deux écoles se sont imposées majoritairement, on aurait pu penser qu’elles vivraient leur essor dans la complémentarité, ce ne fut pas le cas. Deux noms ont émergé dans cet univers, le psychanalyste Sigmund Freud (1856-1939) pour l’exploration de la vie affective déduite de la pathologie névrotique, et Jean Piaget (1896-1980) pour l’étude du développement génétique de l’enfant. Ce dernier adopta les principes méthodologiques des sciences de laboratoires en étudiant l’enfant normal (ou en bonne santé) derrière une vitre, dans les crèches, pour ne pas interférer sur « l’objet » étudié. En fait, Piaget observait et étudiait aussi beaucoup parallèlement à ses recherches en laboratoire ses propres enfants.
Les psychanalystes au « chevet » du malade, quant à eux, se réfèrent toujours de nos jours, dans leur grande majorité, au modèle élaboré par Freud et réactualisé en France par Jacques Lacan (1901-1981).
Un corpus riche et hétérogène construit dans un certain isolement
Il n’est pas le lieu de proposer une analyse historique exhaustive pour mettre en évidence un cloisonnement et un isolement. Celle-ci serait cependant utile pour prendre du recul sur cet ensemble culturel de la psychologie qui parait à la fois riche et hétérogène. Nous voulons apporter une critique pour mentionner qu’étant donné le caractère extrêmement complexe de l’abord de l’être humain, aucune école, ou aucune théorie ne peut prétendre répondre aux critères de scientificité, tels qu’ils permettent de définir le savoir objectif issu des recherches fondamentales. Alors que ce dernier, dans l’approche singulière d’un être humain à la première personne, n’est pas directement utilisable, car il lui faut tenir compte de l’approche justement singulière, lorsque l’on tente d’en extraire des éléments pour guider des pratiques (par exemple éducatives ou soignantes) sur une personne dans son individualité. De plus, les professionnels de ces champs de savoirs savent que les données scientifiques ou les théories qui recherchent des cohérences sont provisoires, donc en attente d’être réfutées ou de se déconstruire pour se reconstruire régulièrement. Ce qui oblige à une certaine humilité.
On pourrait dire que la psychologie est victime de son succès étant donné le vaste ensemble de ses domaines d’intervention. Par réaction, les praticiens de la psychologie peuvent ressentir un malaise en constatant l’ampleur de ces domaines et l’isolement d’où ils sont placés, cela, dès leur formation initiale. La psychologie s’enseigne en effet en Facultés des Lettres et Sciences humaines alors que ses champs d’interventions touchent tous les aspects de la vie humaine. Autre point qui suscite un certain isolement culturel, au-delà de la formation, c’est celui de la déontologie des psychologues qui les rapproche de celle des médecins. De ce fait, ils ne peuvent pas facilement défendre des idées généralistes, encore moins universelles, car leur approche s’adresse à la singularité humaine.
Ainsi, ils ne se risquent pas facilement à tenter des généralisations, par exemple sur la santé de nos contemporains ou la dégradation de leur santé craignant peut-être d’être subjectivement influencés par leurs propres perceptions. Ils traitent de situations individuellement. Quelques sociologues ont tenté d’étudier des pathologies sous l’angle des déterminations sociologiques ou économiques. Peu de psychologues se sont engagés sur le terrain de l’action sociale touchant le collectif pour faire état de leurs perceptions au chevet de populations qui souffrent, en imaginant des alternatives de prévention par exemple. Dans le cadre éducatif, nous avons les psychologues scolaires dont le rayon d’action est limité.
Citons Françoise Dolto (1908-1988) qui anima des émissions de radio pour promouvoir, à des fins de prévention, sur une grande échelle, de nouvelles connaissances pour « La cause des enfants ». Elle milita également à promouvoir des espaces d’échanges, autour de l’enfant, avec leurs parents dans ses « Maisons Vertes ».
Ce faible engagement de la corporation des psychologues serait à étudier. Nous pensons qu’il serait lié au fait que la psychologie souffre d’avoir été dissociée des sciences biologiques. A son plus grand avantage, la psychologie profite de nos jours à la fois des travaux de la psychologie évolutionniste et des découvertes liées à l’exploration du cerveau. Les neurosciences et sciences cognitives contribuent en effet à une entreprise de déconstruction pour ré-envisager les anciennes théories piagétienne ou freudienne notamment, par exemple, sous de nouvelles perspectives. Toutes les sciences biologiques, et psychologiques avec toutes leurs spécialités, l’éthologie comprise ainsi que les sciences sociales sociologiques et ethnologiques ont leur mot à dire lorsqu’un savoir éprouvé et validé scientifiquement émerge dans ces champs d’exploration de la complexité humaine. La découverte, par exemple des neurones miroirs et des fondements naturels de l’empathie, considérés comme « un sixième sens » (Marie-Lise Brunel et Jacques Cosnier, 2012) n’ont pas fini de bousculer les théories psychologiques. Tout ceci peut conduire à la paralysie dans un premier temps.
Une ouverture liant humilité et indiscipline
Nous pensons au contraire qu’il est possible d’appréhender cette complexité humaine à des fins d’interventions et de pratiques innovantes à condition d’être animé d’une ouverture liant humilité et indiscipline. Une certaine indiscipline ne peut que conduire à l’émergence de nouvelles réceptivités, de nouvelles questions, de nouvelles hypothèses, de nouvelles expérimentations. Des colloques interdisciplinaires et transdisciplinaires liant sciences de la vie et sciences humaines, comme ceux organisés par l’Association internationale de neuropsychanalyse sous l’impulsion de Marc Solms ont lieu depuis les années 2000 aux États-Unis, au Canada et au Brésil comme en Europe. Ils réunissent de plus en plus de chercheurs soucieux de s’extraire par intermittence de leur discipline qui risquerait de les conduire vers un certain isolement.
En attendant le grand jour de la « concilience » Edouard. O Wilson ou “L’unicité du savoir” (2000), ce vers quoi il faut tendre, nous pensons que cet état d’esprit d’ouverture devrait être stimulé par un nouveau ministère qui pourrait mettre à l’ordre du jour — l’approche transversale des sciences de la vie aux sciences humaines et sociales appliquée à l’éducation et à la santé de l’enfant. Ce ministère pourrait stimuler des groupes de travail qui pourraient synthétiser des savoirs pour l’instant disjoints afin d’en retirer des éléments pouvant à la fois dynamiser les parents et les professionnels de l’éducation et la santé de l’enfant accompagnant les parents. Il s’agit de populariser des savoirs fiables et validés scientifiquement, présentés comme provisoires afin d’éviter tout dogmatisme.
Une telle tentative de prendre en compte à l’école les données psychologiques avait été envisagée avec l’introduction de la psychologie dite « scolaire », dans le plan Langevin Wallon. Ce plan novateur, issu du Conseil national de la Résistance n’a jamais été débattu au Parlement. A sa relecture, son contenu est flambant d’actualité.
Paulus Frédéric, Marc Poumadère, Bruno Gavarri, Jean-Marie de Sigoyer, Chantal Jouvenot
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