Arrêtons le massacre de Bush !

2 avril 2003

Avant le déclenchement des hostilités, j’avais écrit un texte intitulé "Guerre inutile", paru le 15 février 2003. Après douze jours de guerre, comment ne pas être d’accord avec André Gsponer, directeur de l’Institut de Recherches Scientifiques à Genève lorsqu’il affirme sans ambiguïté : « Les inspecteurs de l’ONU ont tout passé au peigne fin. L’embargo a frappé les équipements qui pourraient permettre de produire une bombe miniaturisée, mais aussi les contacts scientifiques, l’accès au savoir. Enfin, l’Irak est devenu un laboratoire dans lequel on a mis au point toutes sortes de techniques de détection extrêmement fines pour les armes bactériologiques, chimiques ou nucléaires. Des milliers de ces détecteurs ont été installés, parachutés… S’il y avait eu la moindre activité nucléaire, on l’aurait détectée. Enfin, l’Irak ne produit plus de matière fissile (uranium enrichi ou plutonium) ».
Alors que veulent les dirigeants américains et anglais ? Ce qui importe pour eux avant tout, c’est gagner cette guerre non contre Saddam Hussein mais contre le peuple irakien.
Je zappe tous les soirs les actualités télévisées face à ma fille de huit ans. Comment, en effet, accepter de montrer ces visages ensanglantés, ces regards d’enfants terrifiants de mort, ces centaines, ces centaines de familles en fuite sur les routes, à nos enfants ?
Cette guerre est sans issue, elle sera très longue. Il est temps pour la France et les diplomates du monde de crier encore plus fort pour faire cesser les bruits des bottes de Bush. Qu’il arrête le massacre de ce peuple irakien complètement abandonné par la communauté internationale. Les humanitaires ne sont même plus en sécurité. À ce jour, ils peuvent à peine entrer en Irak… et pendant ce temps des quantités de gens meurent. Bush, quant à lui, est en vacances dans son Texas légendaire, sans aucune inquiétude pour lui et sa famille.
Il ne fait aucun doute que la volonté de Bush et de son gouvernement sont de contrôler et de maîtriser la production irakienne de pétrole. Les États-Unis pourraient ainsi faire la pluie et le beau temps sur le marché mondial du pétrole !
Depuis 1991, l’Irak vit sous le régime de l’embargo, où le peuple irakien connaît toutes les misères. À notre petit niveau, ne croisons pas les bras, crions de toute notre force : "arrêtons cette guerre !"

Marc Kichenapanaïdou,
Saint-Paul


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