Aux petits chefs des T.A.A.F.

19 novembre 2003

Après un séjour dans les Terres Australes et Antarctiques Françaises, nous sommes heureux tel un Ulysse des temps modernes de retrouver nos contrées, nos parents et amis. Et comme tout voyageur nous aimons raconter notre voyage pour en faire profiter déjà notre suffisance et donner corps aux rêves de gens de peu.
Si je vous disais tout, vous qualifieriez cette expérience de déconvenue. Il nous a été dit avant notre départ pour là-bas, loin là-bas qu’« il vous est donné la possibilité de vivre une aventure, vous allez à la rencontre d’un autre monde ». J’ai vécu dans une nouvelle atmosphère météorologique, mais de monde nouveau que nenni que nenni. Les hommes sont égaux à eux-mêmes sous toutes les latitudes et longitudes.
Les petits chefs restent des petits chefs. Mystificateurs, guignols, clowns, naïfs idéalistes ou rêveurs restent ce qu’ils sont, l’extrême Sud n’y fera rien et malheureusement ne change rien…
Il me faudra beaucoup de temps pour que la souffrance, l’affliction et la désolation se changent en d’exquis souvenirs parce qu’avec le temps, tout s’adoucit et c’est bien là que le bât blesse. Les fonctionnaires des TAAF le savent bien : les missionnaires n’iront pas crier leur mauvaise fortune parce qu’ils se sentent abusés et, comme toutes victimes, ils sont d’abord "coupables".
Si je vous disais qu’il y a une terre de France qui se moque de la législation, se joue des lois, s’autorise des procédures dictatoriales, invente des tyrannies et profite du motus d’une population désolée parce qu’éloignée et abusée.
Aujourd’hui, j’aimerais dire à mes "coreligionnaires : les Terres Australes et Antarctiques font partie intégrante de la France et tout abus devrait être dénoncé ; avons-nous perdu nos droits et par-là nos devoirs de citoyens ?
Savons-nous encore nous insurger ou juste nous indigner, sans pour autant paraître délateur ou félon de la cause "taafiole" ?


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La pès kabo

5 juillet, par Christian Fontaine

Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)


+ Lus