
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
2 mai 2003
Lors de notre conférence de presse du 18 avril, nous soulignions le chiffre extrêmement faible de Réunionnais ou résidents qui se sont rendus en métropole (environ 60.000) en 2002, dénonçant ainsi la véritable paupérisation de la mobilité aérienne dont souffre l’immense majorité de la population réunionnaise en totale contradiction avec deux tendances sociologiques mondiales très fortes de l’aérien : la démocratisation (accès au transport aérien d’un plus grand nombre de passagers) et la libéralisation (apparition dans le transport aérien de nouvelles compagnies aux nouvelles orientations de gestion, charters déjà anciennes mais en constant essor et surtout low-cost en pleine expansion, créant des conditions techniques, sociales et financières totalement favorables à la démocratisation).
De par sa situation passée de monopole, et de par sa position actuelle très dominante sur la liaison Paris Réunion, Air France, grande compagnie aux charges de structure excessivement lourdes, a toujours veillé jusqu’à aujourd’hui à préserver "sa juteuse chasse gardée" sur la Réunion en maintenant une situation de "marché noir" (offre très inférieure à la demande pour permettre artificiellement de réduire au maximum ses charges et d’augmenter au maximum ses prix) à laquelle ses concurrents (Air Lib et Corsair) se sont complaisamment prêtées car elle leur permettait à elles aussi de "presser le citron" au maximum puisque la clientèle sur cette ligne est totalement captive. Les futures compagnies (Air Bourbon et Air Austral) qui s’apprêtent à desservir prochainement le ciel réunionnais ont parfaitement analysé cette situation de rente dont il s’agit pour elles de bénéficier et donc de ne surtout pas courir le risque de modifier ; elles ont établi leurs projets financiers à partir de cette manne qu’est le marché très solvable de Paris-Réunion : nul besoin de baisser au maximum les prix comme l’exigerait une vraie lutte pour des parts de marché sur un vrai marché concurrentiel (ce qui s’était passé en 1985 à la disparition du monopole) et donc de perdre de l’argent, il suffit de faire une offre de meilleure qualité (Air Bourbon) à des prix à peine inférieurs à ceux d’aujourd’hui (totalement prohibitifs pour le client mais juteux pour les compagnies) et hop on partage avec ses petits camarades la rente de situation !
C’est bien connu : il ne faut jamais tuer la "poule aux œufs d’or" surtout quand on a affaire à un gouvernement et à des politiques qui, au lieu de défendre les intérêts spoliés des citoyens ne proposent que "d’aider les pauvres compagnies" par des allégements fiscaux pour leur donner plus de cœur à l’ouvrage et "mieux tondre le mouton réunionnais" !
Il convient de rappeler que dans une société authentiquement libérale, la contradiction entre le juste prix de l’offre (les compagnies aériennes) le prix le plus élevé que l’on peut faire accepter au client, et le juste prix de la demande, le prix le plus bas que l’on peut obtenir de l’offre sans qu’il ne remette en cause sa viabilité et sa pérennité, se régule à un prix par le jeu de la libre concurrence. Quand, comme c’est le cas à la Réunion, les compagnies de façon tacite se refusent à une véritable concurrence (malgré les suppliques gouvernementales et le "ridicule serment de Salazie") le prix n’est déterminé qu’aux conditions définies par la seule offre, il en résulte une pratique tarifaire qui réduit fortement la demande, d’où malthusianisme, et empêche toute perspective de diminution qui pourrait être induite par l’augmentation de la demande. Pour COLL’AIR, le seul moyen de casser ce cycle infernal du marché noir et de baisser de façon pertinente et efficace les prix pour s’inscrire dans une spirale de développement durable de la mobilité aérienne, repose sur l’implication de l’État, non auprès des compagnies (ce qui nous l’avons vu est inutile et parfaitement inefficace) mais auprès des citoyens en confirmant leur citoyenneté française et européenne par le financement à hauteur de 33% leurs billets d’avion autant que de besoin, et en lançant un appel d’offre à concurrence européen sur la base d’un prix maximum de 700 euros (prix dont nous avons déterminé qu’il est viable pour une compagnie se livrant à une véritable gestion concurrentielle) ce qui ramènera le prix de Réunion-Paris à 700 - 231 = 469 euros.
Le résultat totalement prévisible de ces deux mesures liées sera, comme en 1985, une augmentation très forte de la demande qui inscrira la liaison dans une spirale de développement puisque le marché se sera enfin arraché aux pratiques malthusiennes du passé. Les compagnies non bénéficiaires de l’appel d’offre auront à se battre sur le marché touristique français et européen qu’il leur faudra obligatoirement développer si elles veulent survivre, en améliorant de façon véritablement concurrentielle, le rapport qualité/prix de leurs prestations soumises à la référence permanente de la compagnie ayant répondu à l’appel d’offre européen. Pour que chacun comprenne bien que ce que nous voulons détruire, ce ne sont pas les compagnies mais leurs pratiques actuelles de marché noir nuisible pour l’usager mais aussi pour les compagnies. Pour tous ceux qui doutent nous voulons citer en référence deux exemples : la compagnie EMIRATES, l’une des compagnies les plus prospères et dynamiques du monde assure un Paris-Dubaï-Maurice pour 450 euros ! la compagnie AEROFLOT assure un Paris-Moscou-Tokyo pour 538 euros toutes charges incluses !
Les dirigeants de ces compagnies sont-ils suicidaires ? Ne sont-ils que de piètres gestionnaires incapables de déterminer le "juste prix" ?
Lo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
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