Ça commence mal ...

7 janvier 2019

Début janvier 2019...

Une info tombe. Une habitante du Mans, défenestrée par son compagnon le 24 août 2013, s’est vue refuser son indemnisation totale car elle est hémiplégique depuis le drame, au motif "qu’elle est en partie responsable de ce qui lui est arrivé".

En 2016, la cour d’Assises fixe la provision pour l’indemnisation de la victime, 90 000 euros. Ses avocats en demandent le versement mais le fonds de garantie des victimes propose une somme inférieure, estimant qu’il y a partage des responsabilités car la jeune femme a commis une faute civile en retournant à son domicile après une dispute.

On croit rêver..., la jeune femme, jetée par la fenêtre depuis le deuxième étage, se retrouve handicapée à vie mais est jugée en partie, "responsable" alors qu’elle a subi et subit encore les conséquences de la terrible violence de celui qui était son compagnon.

Sa faute, selon l’Avocat général de la cour d’Angers, c’est d’être retournée à son domicile car elle n’avait pas d’autre solution.Il y aura une nouvelle audience le 22 mai 2019. Souhaitons que cette fois, la victime qu’elle est, sera reconnue comme telle, sinon les violences conjugales seraient encore considérées comme des faits divers, victime et bourreau se partageant les torts.

A croire que cette "justice" est rendue par des magistrats,ressemblant étrangement à ceux, qui à Pontoise en 2017, ont déclaré qu’une fillette de onze ans, violée par un homme de 28 ans, était consentante ! Comment parler de justice dans de telles affaires ? Qui sont-ils ces hommes de loi pour croire que leur fille, leur nièce la fillette d’amis ne seraient pas susceptibles de se faire agresser par un adulte ? Si tel était le cas, parleraient-ils de consentement ?

Ils ne doivent pas non plus envisager qu’une personne de leur entourage puisse être niée en tant que victime car elle aurait été jetée par la fenêtre comme la poussière d’un chiffon. La loi pour déclarer qu’aucun enfant ne pourrait être reconnu comme consentant lors d’une relation sexuelle (un viol) commise par un adulte, est trop floue pour que les citoyens épris d’une véritable justice l’acceptent.

J’aurais également apprécié que madame Nourry, considérée comme une personnalité du mouvement "gilets jaunes" mette au rang des revendications la parité femmes, hommes dans le monde du travail avec le fameux slogan "à travail égal, salaire égal", qui reste toujours aux oubliettes. Je ne crois pas avoir entendu dans les nombreuses demandes des manifestants, ce combat pour l’égalité des sexes dans notre société où les femmes sont encore victimes de préjugés, d’injustices, de violences et de discriminations salariales.

Nous sommes en 2019, la cause des femmes doit être défendue par tous ceux qui se disent à l’écoute du peuple.

Marylène Berne


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus