Cancer(s) : Les mitochondries dans le radar (déformant ?) des oncologues et les rémisssions spontanées ignorées de la recherche fondamentale

30 septembre 2020, par Frédéric Paulus

Comment expliquer aux lycéens le comportement « anarchique » des mitochondries conduisant au cancer après leur avoir enseigné qu’elles coopéraient symbiotiquement intégrées à leur hôte, les cellules eucaryotes ? Rappelons que celles-ci sont communes aux plantes, aux animaux et aux humains pouvant potentiellement présenter une symptomatologie cancéreuse.

Après que ces jeunes étudiants aient vérifié la définition sur Wikipédia des mitochondries où il est mentionné qu’elles sont considérées comme des organites INTRA—cellulaires - intégrées aux cellules depuis au moins 1 milliard 500 millions d’années - ils découvrent (récemment) qu’elles peuvent se désolidariser des cellules hôtes pour faire bande à part en quelque sorte, tels les passagers quittant un navire en perdition.
Nous partageons cette métaphore avec le biologiste moléculaire et évolutionniste et Directeur de recherche au CNRS Frédéric Thomas, auteur de l’ouvrage « L’abominable secret du cancer », (2019). Un tel « comportement » était jusqu’à peu un phénomène inimaginable, hors de pensée, constaté et vérifié par une équipe montpelliéraine et relaté par « Science et vie » [1], par le vecteur du sang où l’on retrouve des mitochondries isolées hors cellules. Le sang, quoi de plus commode pour se déplacer et fuir un environnement qui porte atteinte à votre vie ? Ce phénomène qualifié d’exosymbiotique, selon notre hypothèse entraînerait d’autres cellules extériorisant physiologiquement et anarchiquement un cancer. Rappelons que ces cellules cancéreuses extraites et alimentées en boîte de culture deviennent immortelles.

Parallèlement à cette approche nous évoquons, par exemple, les perceptions de cancérologues du centre de recherche sur le cancer de Toulouse [2]. Ces chercheurs toulousains suivent la piste des mitochondries dans les cellules cancéreuses ayant résisté au traitement. « Ils montrent (publication dans Cancer Discovery), sur des modèles animaux, l’activité exacerbée de ces mitochondries (les centrales énergétiques des cellules) et donc leur rôle dans le mécanisme de résistance. Des conclusions similaires devraient être publiées d’ici la fin de cette année 2020 sur le rôle des mitochondries dans la résistance aux thérapies ciblées. » Ces chercheurs semblent assimiler la résistance des mitochondries qui font échec aux traitements agressifs à une pathologie a priori alors que nous-mêmes percevons chez elles un sursaut de vie.

Sans être spécialiste, nous nous sommes risqués à soutenir théoriquement cette hypothèse d’une anarchie vitale exosymbiotique, présentée à plusieurs reprises dans les colonnes de Zinfos974 et de Témoignages sur l’île de La Réunion et dans les colonnes d’« Europe Solidaire », un blog animé par Jean-Paul Baquiast [3].
Notons que sur l’hexagone, l’Institut National du Cancer interroge actuellement pour la première fois le grand public sur « la stratégie à mettre en place pour enrayer cette maladie qui touche chaque année près de 400 000 personnes ».

Le moment n’est-il pas venu de solliciter en effet le grand public ainsi que les cancérologues afin d’initier des débats contradictoires et constructifs, d’oser des hypothèses nouvelles et de diffuser des informations pour l’instant occultées ? Par exemple le grand public devrait connaître les travaux de Kelly Turner avec son dernier ouvrage : « Les neuf clés de la rémission - Alimentation, Forme, Emotions et Spiritualité », éd J’ai lu, (2020). Il nous suffira d’énumérer le libellé des neuf chapitres : chapitre un, Changer radicalement son l’alimentation ; chapitre deux, Prendre sa santé en main ; chapitre trois, Suivre son intuition ; chapitre quatre, Prendre des suppléments et des plantes médicinales ; chapitre cinq, Libérer les émotions refoulées ; chapitre six, Cultiver les émotions positives ; chapitre sept, Miser sur le soutien social ; chapitre huit, Approfondir sa spiritualité ; chapitre neuf, Avoir de bonnes raisons de vivre. Cela rend compte d’évidence d’une culture qui serait à promouvoir autour de la question du cancer et de ses rémissions spontanées.

Du point de vue des mitochondries, les informations véhiculées dans ces neuf chapitres peuvent être interprétées comme autant de suggestions tacites ou implicites visant à modifier l’environnement des mitochondries pour les inciter à retrouver leurs fonctions symbiotiques initiales. Le Professeur en biologie évolutive Marc-André Selosse de l’Université de Montpellier fait remarquer que dans l’évolution du vivant, à chaque niveau, les éléments symbiotiques en présence « peuvent adopter des stratégies égoïstes… : de cellule cancéreuse », p. 134, in  [4]. Cet égoïsme « radical » leur ferait perdre leur caractéristique d’apoptose (processus physiologique de mort cellulaire programmée) puisqu’elles sont immortelles en boîte de culture à condition d’être alimentées, devenant monstrueuses, entraînant l’organisme hôte vers sa disparition.

Comment imaginer que des mitochondries supposées être pathogènes a priori puissent spontanément ne plus l’être à la suite de rémissions ?

Souhaitons que les personnes touchées par le cancer dont les pronostics étaient sombres et qui ont vécu des rémissions spontanées, très nombreuses selon Kelly Turner, puissent témoigner lors de cette enquête publique (sortir de leur « replis » psychologique) afin de corroborer ou d’invalider les travaux de Kelly Turner et de tenter de comprendre ce qui sous-tend ces rémissions spontanées défiant les pronostics les plus pessimistes. Nous nous proposons de relayer l’information dès sa parution.

Frédéric Paulus, CEVOI – E (Centre – d’Etudes du Vivant de l’Océan Indien – Europe)

A la Une de l’actu

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus