Cancer(s) : Quand les mitochondries régressent à l’état bactérien

12 octobre 2020, par Frédéric Paulus

Lynn Margulis (1938-2011), comme Christian de Duve (1917-2013) et plus récemment Marc-André Selosse (1968), affirment que les mitochondries dériveraient des bactéries. En fonction de cette réalité, de plus en plus admise, le phénomène de cancérisation pourrait être interprété comme une régression de l’état mitochondrial à l’état bactérien. Et ce, pour survivre en réaction à un environnement biochimiquement hostile. La bactérie dans sa forme ancestrale ou « atavique », en sollicitant ce qui lui reste de son génome suite à son endosymbiose mitochondriale, tente de se reproduire anarchiquement par mitose en engendrant des sortes de chimères aux caractéristiques monstrueuses et immortelles alimentées dans sa boîte de culture qui devient son « hôte ».

Notre contribution en cette construction déductive devrait permettre de comprendre les échecs répétés des thérapies du cancer qui affronteraient un processus vital bactérien et non une maladie classique. Et ce, dans un contexte d’exploration médicale qui sous évalue l’histoire du malade depuis sa conception. De plus les modèles préalables qui étayent les pratiques soignantes sont éprouvés sur des animaux de laboratoire, comme il se doit, mais sont-ils opérants lorsque l’on a affaire à un sujet humain avec son histoire et sa psychologie singulières ? Fondamentalement, ce processus vital nous renvoie aux dimensions quantiques du vivant, ce que la technologie d’investigation en biologie ne permet pas pour l’instant. Nous sommes donc limités à l’avancée d’hypothèses.

Dans le cadre du récent « Appel au public » du CNC (Centre National du Cancer) qui lance une consultation pour inaugurer de nouvelles stratégies dans sa lutte « contre le cancer pour enrayer cette maladie qui touche chaque année près de 400 000 personnes », notre construction hypothétique se présente comme pouvant avancer une explication aux échecs répétés des thérapies qui affronteraient un processus vital ancestralement bactérien et non une maladie traditionnellement envisagée.

N.B : Désormais nos articles sont signés avec « Frédéric » selon une police différente de l’ensemble du texte pour symboliser la « détermination aléatoire et stochastique » des gènes selon Jean-Jacques KUPIEC

Frédéric Paulus, CEVOI – E (Centre d’Etudes du Vivant de l’Océan Indien – Europe)

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