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26 décembre 2005
Le billet de Georges Benne et du Père Jean Cardonnel publié dans “Témoignages” du 14 décembre 2005 m’interpelle : après avoir rendu hommage avec justesse à l’abbé Alexandre Monnet, ces amis font l’amalgame entre deux hommes, deux vies, deux combats : les Pères Jean Lafosse et Alexandre Monnet.
En réalité, il s’agit de deux époques, de deux visions et de deux approches différentes. D’autre part, il y a entre le Père Jean Lafosse (né le 2 octobre 1745) et l’abbé Alexandre Monnet (né le 4 janvier 1812) un siècle d’histoire.
Le Père Lafosse a fini par épouser les idées de la Révolution, libérant ses propres esclaves et demandant aux maîtres d’en faire autant. Ce fut son combat en tant que curé de Saint-Louis. Il a réussi à faire respecter les idéaux de liberté. Et un certain nombre de maîtres d’esclaves ont partagé ses convictions, voyant en l’esclave un être humain et le traitant en tant que tel. Sa popularité fut telle qu’il n’eut aucune peine à se faire élire maire de Saint-Louis et député. Il finit par être arrêté et expulsé aux Seychelles. De retour à La Réunion, après 1802, nous le retrouvons toujours à la cure de Saint-Louis, mais cette fois - et sans pudeur - à nouveau propriétaire d’esclaves... Et contrairement aux bruits qui ont couru, il n’a pas été assassiné mais trouvé mort à la cure de Saint-Louis, le 12 octobre 1820. Le certificat de décès en fait foi.
En réalité, le combat anti-esclavagiste du Père Lafosse n’a pas été aussi radical que celui du Père Alexandre Monnet. Et il faut le reconnaître : historiquement parlant, les interventions de ce dernier ont contribué à accélérer le processus abolitionniste qui a abouti le 27 avril 1848.
Depuis la nuit des temps, l’esclavage a sévi, et ce type de relations entre les humains n’a jamais pu s’imposer. A La Réunion, dès que l’esclavage s’organise à partir d’importations massives d’Africains, de Malais, de Malgaches..., les victimes se révoltent, avant même de mettre les pieds sur l’île. Ce système social a, très vite, interpellé les hommes d’Église tout comme les simples citoyens (pas autant qu’on l’aurait souhaité, c’est sûr !). C’est pourquoi, la marche vers la Liberté a été longue... très longue.
Pour notre part, dans nos récentes initiatives, il s’agissait de souligner le rôle déterminant joué par le Père Monnet. Est-il besoin de rappeler que, dès son arrivée à La Réunion, il a pris position très fermement, de façon claire et nette comme abolitionniste inconditionnel.
Je ne pense pas que le fait de rendre hommage à ce dernier porte atteinte, de quelque façon que ce soit, aux mérites d’un Père Lafosse. D’ailleurs, pourquoi mettre en opposition ces deux héros - hérauts ! - de notre histoire ? Dans le contexte où ils ont vécu, chacun avec ses limites, ils ont donné un témoignage et assuré une présence qui ont dynamisé la sève républicaine... pour des fruits dont nous leur devons, en grande partie, la récolte !
Je ne veux pas entrer dans une polémique stérile, mais laissez-moi simplement rappeler que la vie du Père Lafosse a fait l’objet d’une pièce de théâtre que j’ai écrite, encouragé, à l’époque, par Claude Prud’homme, professeur agrégé d’histoire au Lycée Roland Garros et aujourd’hui professeur d’histoire à l’université de Lyon. Cette pièce a été jouée, pour la première fois, sur la place de l’église de la Ligne des Bambous à Saint-Pierre, le 20 décembre 1977, pour le 129ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage.
Le rôle du Père Jean Lafosse a été tenu par le Père Christian Fontaine, à l’époque curé de Saint-Louis, mort sept ans plus tard, dans un accident de la circulation.
Une trentaine de jeunes, devenus acteurs, ont fait un tour de l’île pour populariser la vie du Père Lafosse. Des milliers de personnes nous ont applaudis.
Alors je l’affirme, l’abbé Alexandre Monnet est un abolitionniste et le combat du Père Jean Lafosse n’a pas été plus radical que l’action de l’abbé Alexandre Monnet. Les deux ont joué un rôle important dans des contextes différents. Il ne s’agit pas de les opposer, et ce qui grandit Monnet ne diminue pas Lafosse.
Marc Kichenapanaïdou
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