Ces petits paumés qui deviennent de grands meurtriers

23 novembre 2015, par Frédéric Paulus

Etre paumé, c’est être désorienté, perdu, vivre en dehors de la réalité : Comment ces jeunes « paumés » dans la vie, qualificatif a priori non psychiatrique, peuvent devenir de grands meurtriers. Notre propos ne vise pas à présenter un catalogue de circonstances atténuantes qui réduiraient le degré d’atrocités commises, mais de permettre à la réflexion collective un début de grille d’analyse pour élucider ces comportements meurtriers, jusqu’au-boutiste qui défient les lois de la vie. Disons le tout net, nous n’aurons ni recours à l’hypothèse du gène meurtrier dont on cherche toujours scientifiquement la réalité, ni à l’hypothèse philosophique et existentielle du freudisme de la pulsion de mort qui cohabiterait à côté de la pulsion de vie.

Nous proposerons une relecture des travaux en laboratoire du Professeur Henri Labori qui disait que : « La seule raison d’être d’une être c’est d’être, c’est de maintenir sa structure, c’est de se maintenir en vie, sans ça il n’y aurait plus d’être ». Et nous rajoutons sans recherche en laboratoire : « contre vents et marées l’être humain préserve la vie » ? Prenons « l’exemple » de Hasna Ait Boulahcen. Quelques jours avant les attentats de Paris, et l’assaut final rue de la République à Saint-Denis dans le 93, pendant lequel la jeune femme a été tuée. On sait maintenant qu’elle était assidue à ses rendez-vous du Pôle Emploi. Une conseillère disait d’elle : « qu’elle présentait de nombreuses expériences dans la restauration rapide, elle avait déjà travaillé dans la région parisienne, chez KFC et à la Brioche Dorée notamment ». Pourquoi n’a-t-elle pas poursuivit cette voie d’insertion ?… Désorientée, affaiblie, mal entourée, très mal entourée, elle se serait laissée entraîner par la folie meurtrière de son cousin et on connaît la suite. Qui lui-même était une belle marionnette !, mais attractive !, de cette jeunesse paumée.

Notre propos est de suggérer, lorsque nos esprits seront soignés du traumatisme collectif et individuel causé par ces attentats, de réfléchir à tous ces jeunes qui peuvent suivirent les sirènes du mal, cachées, « œuvrant » à distance, visages cachés, qui veulent instrumentaliser cette pauvre jeunesse, à la dérive ou à l’abandon !?, pour en faire des marionnettes de leur folie.

Frédéric Paulus, sociologue et psychologue, instruit en biologie grâce à Henri Laborit, merci Professeur

Attentats de Paris

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