COLL’AIR entendu ?

17 mars 2003

À peine 3 mois après un premier "courrier des lecteurs", qui ne connaît pas COLL’AIR à La Réunion ? C’est effectivement à la mi-décembre, bien avant les premiers débats sur la loi-programme que le Collectif des usagers de l’air en colère émettait ses revendications à travers la presse et les médias, dont la première d’entre elles visait à obtenir - comme les Corses, les Espagnols et les Portugais - le financement de 33% du prix du billet d’avion La Réunion - Métropole et ce avant fin 2003. Cette revendication, justifiée par la justice et l’égalité, semble avoir été entendue. Mais… sur quel prix ?
Un prix forfaitaire de 600 euros - pratiquement inexistant - ou le prix réel du marché de 800 à 900 euros, avec des pointes à 1.400 euros ? Pour tous les Réunionnais, y compris nos concitoyens expatriés en métropole et les résidents comme nous le réclamons ?
Ces interrogations méritent des réponses précises et notre action auprès de nos élus et du gouvernement visera à les obtenir très clairement et rapidement. Les promesses c’est bien, mais les actes c’est mieux.
Par ailleurs, si l’État fait un effort de justice et d’égalité, il convient que cet effort ne soit pas récupéré par les compagnies aériennes. Comme la nouvelle venue Air Bourbon en donne l’exemple, nous souhaitons que les compagnies ramènent leurs prix à seulement 2 tarifs : basse saison et haute saison (au lieu de 25 ou 35 comme actuellement) de façon à clarifier la concurrence.
À la totale opacité des prix multiples essentiellement préjudiciable au consommateur, nous voulons voir substituer le principe républicain "à service égal, tarif égal".
Pour que cette baisse future permise par l’aide de l’État ne soit pas effacée en quelques mois, notre association va œuvrer avec énergie pour l’ouverture du ciel réunionnais à d’autres compagnies européennes et internationales, pour que la réelle concurrence, comme en métropole et en Europe, fasse baisser les prix et augmenter les places offertes dans de meilleures conditions de respect des usagers, mettant enfin un terme au "marché noir" que La Réunion subit depuis plusieurs années par la limitation volontariste en places de l’offre des compagnies.
Actifs du privé, du public, retraités, jeunes, sportifs, expatriés en métropole, tous les Réunionnais ont besoin que la continuité territoriale qui, par la baisse du prix du billet d’avion, leur permettra de voyager enfin selon leurs besoins. Étendue au fret, cette continuité territoriale entraînera une baisse du coût des produits et une baisse du "panier de la ménagère", ce qui concerne bien l’ensemble des Réunionnais, y compris les plus défavorisés.
Il est évident que pour être mieux entendue, notre association ne peut se contenter des 1.800 adhérents qu’elle réunit aujourd’hui après 3 semaines d’existence. Comme il y a 20 ans déjà avec Échanges Sans Frontières, il faut que nous soyons plus de 7.000 pour faire aboutir nos revendications. Aussi, rejoignez-nous sans tarder en téléphonant au 58 02 50.


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