Comme des puces dans la fourrure

26 mai 2003

Magnifique boussole qu’Ibrahim Dindar, président de l’Union Centriste Libérale, de ces boussoles qu’il faut utiliser à l’envers, qui indiquent la direction inverse de celle vers laquelle il faut tendre, comme Rantanplan sur la piste des Dalton. Car évidemment à force d’agiter l’arbre, nous finissons par apercevoir la forêt, celle de la pensée unique, celle de l’Organisation Mondiale du Commerce, à savoir "Aucune contrainte pour les patrons". Pourtant c’est là qu’est la solution équitable : faire payer ceux qui amassent des bénéfices. Au lieu de quoi on multiplie les exonérations fiscales, sans savoir vraiment si c’est bénéfique pour l’emploi et sans trop se préoccuper que cela le devienne, comme vient de le reconnaître la Commission des finances du Sénat.
Attention, que les artisans ne se sentent pas visés, ce n’est évidemment pas d’eux - qui tirent le diable par la queue et qui se font escroquer par leurs propres caisses de retraite - dont on parle ici. Mais bien de ces fortunes sensationnelles dont se repaissent les magazines "people" et de tous ces actionnaires qui prospèrent confortablement dans l’ombre, comme des puces dans la fourrure.
C’est au service de ceux-là que travaillent ce gouvernement, rognant tous les droits fondamentaux que le peuple a réussi à leur arracher pour les transformer en marchandises. Non, ce n’est évidemment pas sur ce programme que Chirac a été élu, ni Audifax, ni Thien Ah Koon. Victoria n’a pas fait campagne sur la suppression des petites sections de maternelles, ni sur l’allongement de ses annuités pour toucher sa retraite !


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Témoignages - 80e année


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