Comment aider Saïd Larifou ?

6 janvier 2004

Certains se sont étonnés que je puisse signer avec quelques associations un appel à soutenir Saïd Larifou. Que l’on ne s’y méprenne pas. Je saisis l’occasion pour expliciter mes motivations.
S’agissant de la santé d’un homme qui, d’après les informations qui m’ont été communiquées, a besoin d’être suivie médicalement dans des conditions que l’on ne rencontre pas aux Comores, il est essentiel de l’aider à rentrer à La Réunion.
Il ne s’agit pas pour moi de soutenir directement Saïd Larifou dans une action politique contre le président de la Fédération des Comores avec le parti RIDJA qu’il a fondé avec d’autres là-bas. C’est aussi sont droit. Mais alors, "l’avocat Saint-Pierrois" doit savoir qu’il est un opposant politique et qu’on va le considérer comme tel là-bas. Et il le sait.
Le tout, c’est que, dans cette "bagarre politique" qui échappe aux Réunionnais, le droit soit respecté par les uns et par les autres, pour les uns et pour les autres. Ça, c’est aussi notre affaire ! Car la dignité et la liberté humaines ont idéalement la même valeur à La Réunion et aux Comores. Partout dans le monde, les Droits de l’Homme doivent faire référence.
Et j’estime que les personnes, les groupes, les associations qui soutiennent et veulent soutenir Saïd Larifou doivent mettre toutes les chances de leur côté.
Comment ? En dépassant les réactions émotionnelles, en cherchant à comprendre et à expliquer, en tablant sur le droit. Comment ? En agissant en toute indépendance, évitant autant que faire se peut de se laisser prendre au jeu des rivalités politiciennes locales ou de les attiser.
Comment encore ? En se refusant à se disqualifier des interlocuteurs incontournables tant localement qu’au niveau des Comores et au niveau du gouvernement français ? La marge de manœuvre est étroite. La cohérence des comportements doit aller de pair avec la recherche et l’affirmation de la vérité. Sans caler. Dans une volonté inébranlable de faire progresser le "dialogue démocratique".


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