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Élections à la CCIR
16 novembre 2004
Depuis trois ans, le Parti socialiste se prépare à reconquérir seul tout le pouvoir politique. Il s’agit d’éliminer l’UMP-UDF-La Relève et, si possible, l’Alliance. L’OPA sur la CCIR fait partie des objectifs à conquérir pour mettre en place une véritable “machine de guerre”.
Les municipales de 2001 voient la victoire du PS à Saint-Joseph. Dans la foulée, Éric Magamootoo devient directeur de cabinet de Patrick Lebreton pour 10.000 euros mensuels. Dans la foulée, grâce à un temps libre aussi bien payé, il devient également secrétaire général de la CGPME. Déjà élu à la CCIR, M. Magamootoo devenait ainsi l’un des permanents politico-professionnel les mieux payés de La Réunion.
À ce stade, une première question se pose : qui a travaillé à la refonte des listes électorales sur lesquelles devait avoir lieu le scrutin du mois de novembre pour renouveler l’exécutif consulaire ? Répondre à cette question, c’est prouver que la première étape de l’OPA du PS sur la CCIR était en place.
Puis il a subitement été décidé que le maire de Saint-Joseph et son directeur de cabinet seraient officiellement en désaccord. Et bien entendu ce genre de “conflit” se règle en terme d’indemnités dont le montant permet de voir l’avenir en rose et de se lancer dans une campagne électorale l’esprit dégagé de tout souci matériel.
Détail qui a son importance : il n’y a pas de compte de campagne pour l’élection à la CCIR, donc pas de comptes à rendre. Quand on voit la débauche et le luxe de moyens utilisés par la CGPME, certaines déclarations faites dans la presse où il est question d’une campagne pour laquelle un budget de 100.000 euros était prévu ! Ça fait déjà beaucoup pour un corps électoral comptant 20.000 inscrits, mais la réalité serait bien au-dessus de ces chiffres. D’où vient tout cet argent ? Telle est la question à laquelle il ne sera donnée aucune réponse. Certaines mauvaises langues prétendent qu’il arrive directement de Paris.
À ces dépenses somptuaires, il faut ajouter les manœuvres d’un sénateur-maire UDF-La Relève dont les comptes communaux sont pillés, et le soutien d’un député-maire UMP en délicatesse avec la justice. Pour certains, la faim (la faim ?) justifie les moyens : pour arriver au sommet, peu importe qui fait la courte échelle à celui qui s’auto-proclame champion toutes catégories dans la défense des petites entreprises.
En fait, tout cela n’était qu’un écran de fumée destiné à mieux cacher ce qui s’était préparé en catimini dans les coulisses : des listes électorales sur mesure !
Démonstration : les électeurs sont inscrits dans 10 catégories :
- Commerce plus de 10 salariés
- Bâtiment et Travaux Publics
- Autres services
- Commerce alimentaire moins de 10 salariés
- Commerce non alimentaire moins de 10 salariés
- Autres industries
- Agro-alimentaire
- Transports
- Institutions financières
- Tourisme
Il va de soi que chaque chef d’entreprise doit être inscrit sur la liste électorale de la catégorie où il exerce son activité. Ainsi, un commerçant en textiles ne devrait ni être inscrit dans la catégorie “Tourisme”, ni voter dans cette catégorie. De même, un transporteur devrait être inscrit dans la catégorie “Transport” et voter dans ce collège.
Mais voilà, pour les besoins de l’OPA lancée sur la CCIR, ce ne fut pas le cas. Comme on dit en créole : dans bien des cas, “la coule ti poule, la sorte ti canard”.
Il ne s’agit pas là de propos en l’air. Si divers “observateurs” évoquent un “raz-de-marée” de la CGPME, les chiffres sont têtus et leur analyse très révélatrice.
Prenons l’exemple de la catégorie “Institutions Financières” dans laquelle tout le monde donnait le MEDEF gagnant. Examinons les résultats de plus près :
- Inscrits : 1.678
- Votants : 744
- Nuls ou non-conformes : 25
- Votes pris en compte : 719
- Nombre de sièges à pourvoir : 3
Ont obtenu pour la CGPME :
- Fabre Nathalie : 230 voix
- Fontaine Gérard : 229 voix
- Voulama M. Natacha : 64 voix
Soit un total de 523 voix sur 719.
Ont obtenu pour le MEDEF :
- Dupont Guy : 232 voix
- Hubert de Lisle Alain : 228 voix
- Rataud Florence : 227 voix
Soit un total de 687 voix sur 719
Ces résultats appellent plusieurs commentaires.
Avec 687 voix sur 719, le MEDEF n’a qu’un seul élu alors qu’avec 164 voix de moins, la CGPME se retrouve avec deux élus !
Les deux candidats élus de la CGPME totalisent 459 voix et subitement, le troisième candidat ne rallie que 64 suffrages ! Erreur de casting, sans doute.
À l’inverse, les trois candidats du MEDEF ne sont séparés que par une poignée de voix. En fait, le second candidat élu de la CGPME, M. Fontaine, ne l’emporte que d’une voix sur M. Hubert de Lisle (229 voix contre 228).
La troisième candidate du MEDEF, Florence Rataud totalise 227 voix contre 64 voix au troisième candidat CGPME, soit 163 voix de plus ! Quant à la différence entre le troisième candidat du MEDEF, non élu, et les deux élus de la CGPME, elle n’est respectivement que de 3 et 2 voix !
Le MEDEF totalise donc 687 voix, et n’a qu’un seul élu, alors que la CGPME, avec 164 voix de moins, en compte deux. Et l’on vient parler de “raz-de-marée” de la CGPME ?
Nous avons évoqué plus haut, la constitution de “listes électorales sur mesure”. Nous avons aussi expliqué que les électeurs à la CCIR sont répartis en 10 catégories selon les secteurs d’activité. Les choses devraient donc être très claires. Comment peut-on affirmer alors, que si on “coule ti poule, i sorte ti canard” comme on l’a vu, en analysant les chiffres dans la catégorie “Institutions Financières” ?
Qui devrait-on retrouver dans cette catégorie, et donc inscrits sur les listes électorales concernées ? En principe, les banques, assurances, sociétés de courtage, conseils financiers, gestionnaires de patrimoine...
Mais la lecture de la liste électorale réserve de sacrées surprises ! On y retrouve pêle-mêle : des entreprises de publicité, relations publiques, des blanchisseries et pressing, des entreprises de promotion commerciale (animateurs en grandes surfaces). À cela, ajoutons aussi des “réparateurs de chaussures et articles de cuir”, des entreprises de réparation mécanique automobile. N’oublions pas non plus des entreprises de vente de produits agricoles (encore que là, certaines sont inscrites et d’autres non, pourquoi ?), ou encore des entreprises de vente de “produits maraîchers, fruitiers, épices et fleurs”. Et, sans que la liste soit complète, ajoutons aussi (ce n’est pas un hasard) des entreprises “d’exploitation de supermarché”.
Qui pourra donner une explication plausible et rationnelle à la présence d’entreprises aussi diverses et variées dans une catégorie où ne devraient se retrouver que des institutions financières ? Difficile de croire que ces erreurs ne sont qu’une simple “erreur informatique”. Et réfutons par avance toute intervention du Saint-Esprit. Et l’on en arrive à se poser la question : Qui a mitonné de si belles listes électorales dont l’examen montre qu’elles semblent avoir été “taillées sur mesure” ? Comme on dit dans les films policiers : “À qui profite le crime ?”
Si l’examen des listes électorales (et nous n’avons pris là qu’un exemple, sur une catégorie) montre de telles “aberrations”, il serait encore plus intéressant d’éplucher les listes d’émargement. On n’ose imaginer qu’un vendeur de produits agricoles, qu’un “réparateur de chaussures et produits en cuir” ou qu’un “réparateur en mécanique automobile” aient pu glisser leurs suffrages dans une urne où n’auraient du se retrouver que les bulletins émanant des “institutions financières”. S’il s’avérait effectivement que c’était le cas, on aurait sans doute là l’explication de ce que certains observateurs intéressés qualifiaient de “raz-de-marée”.
Un ressortissant attentif de la CCIR
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