Comment peut-on être bête et méchant ?

25 mars 2006

La scène se passe à la cité scolaire ou si vous préférez à la rue Sarda Garriga à Saint-Benoît. Mercredi 22 mars 2006, est distribué dans les boîtes aux lettres des habitants un avis de passage des agents démoustiqueurs dans la nuit du mercredi 22 au jeudi 23 mars de 2 heures à 5 heures. À cette occasion, il fallait rentrer les animaux, chiens, chats, linges etc., etc..
C’est ce qu’on fait mes parents, âgés et malades à cause du fameux "qui vous savez". Jeudi 23 à midi, et j’en suis témoin puisque je déjeune avec eux, à leur domicile, mes parents me demandent s’ils peuvent "libérer" leurs animaux dans la cour, là ou ils vivent d’habitude, et je les rassure en leur disant que pour moi, les agents ont fait leur travail dans la nuit. Ils, comme dit le bon créole, "lâchent leurs animaux" et voilà que vers 12h45, une femme, militaire, y crie au "baro" : "nous sommes venus pour démoustiquer", dit-elle. Ma mère lui dit gentiment que "vous ne pourrez pas le faire parce que je dois rentrer mes animaux à qui je viens de rendre leur liberté". "Il y a refus de votre part, je le note et je le signalerai à Saint-Denis" répond la militaire. Là-dessus, la recrue s’en est allée frapper à la porte du voisin qui ne répond pas puisqu’il était absent depuis le matin. La réponse de la militaire, sous forme de moue et de mépris était : "Ils ne sont même pas là".
Hé, la bidasse, autant j’ai du respect pour toutes les personnes qui travaillent pour la santé des Réunionnais, militaires compris, mais votre comportement laisse à désirer. Surtout que personne n’était prévenu de votre passage ce jour-là vers 12 heures 45. Je mettrai cela sur le compte de la jeunesse, de la chaleur ou de la fatigue, mais sachez que ce métier, c’est vous qui l’avez choisi. J’espère tout simplement que la relève est proche.
La victoire, si victoire il y a, contre le moustique, nous la gagnerons tous ensemble, vous, nous, moi compris et je profite de l’occasion pour remercier et féliciter celles et ceux qui jour et nuit, travaillent afin d’éradiquer ce moustique.
Cette anecdote n’est qu’un épiphénomène face à la détresse et à la souffrance des Réunionnais, mais il fallait le signaler.

Claude


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