Conflit

19 août 2006

M. et Mme Daride habitent 188 Rue Dr Ignace Hoarau depuis 55 ans, ils ont 75 ans, leurs petits-enfants sont souvent chez eux avec leurs parents et tout allait bien, petite allée devant pour les voitures et terrain derrière pour les animaux.

Aujourd’hui 14/08/06, un bâtiment en construction jouxte le mur de leur propriété, une énorme grue se balance au-dessus d’eux, et à notre arrivée pour la conférence de presse, un gros camion toupie fait un bruit d’enfer juste devant le barreau empêchant tout stationnement.

Ce terrain où la Socièté Champac construit un immeuble de 25 logements était auparavant agricole.
Un premier acquéreur informe M. et Mme Daride d’un projet de 3 petites maisons. Mais ce projet tombe à l’eau et fin 2005, M. Georger promoteur dit à M. Daride qu’un immeuble sera construit mais qu’il ne sera pas mitoyen de sa propriété, il y aura la voie d’accès aux appartements le long de leur terrain, un jardin sera prévu à l’arrière du grand bâtiment au-dessus de la ravine.

Les travaux commencent en janvier 2006 et la famille Daride constate que le projet prévu a été modifié. Plus de jardin, mais des déblais dans la Ravine Blanche et à la place de la voie d’accès se dresse déjà le mur mitoyen de l’immeuble prévu à 15 mètres de haut. M. Daride demande qu’il y ait 60 cm entre les deux murs, il n’obtient aucune réponse, les travaux de terrassement mettent à mal le mur qui borde son entrée, des trous béants apparaissent pouvant faire chuter personnes âgées et enfants, dégâts ignorés par le promoteur. Philippe Berne souligne que la Région finance 30% de l’endiguement des ravines et s’étonne que l’Administration pourtant alertée ait laissé faire.

Le référé de M. Daride dénonçant les nuisances occasionnées par le chantier, se retourne contre lui en l’obligeant à laisser passer chez lui prochainement les ouvriers pour les travaux de peinture.

Le problème de M. et Mme Daride amène quelques réflexions.
Y a-t-il eu modifications du permis de construire afin d’empêcher tout recours dans les délais légaux ?

On a d’un côté un entrepreneur qui peut s’offrir des conseils juridiques et en face un couple âgé sans ressources qui bénéficie de l’ARAJUFA et d’un avocat commis d’office.

La SODEGIS dans la même rue a réalisé un immeuble qui respecte le voisinage. La Mairie responsable de l’aménagement de sa Commune ne devrait elle pas tout faire pour que nouvelles constructions et anciennes cohabitent harmonieusement ?

Rosemay Gibralta et Marie-Hélène Berne
Conseillères Municipales


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