
Hommage à la femme de Bruny PAYET
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20 juillet 2020, par
« A l’heure où notre pays commence tout juste à prendre conscience des enjeux écologiques pour la sauvegarde de notre environnement et de notre société, à l’heure où nous serions enfin prêts à assumer notre part de responsabilité dans ce chantier planétaire du 21e siècle que constitue l’urgence climatique et démocratique, à l’heure où nous envisageons enfin de sortir du fénoir, d’autres se servent de la question écologique comme d’un slogan à la mode, d’une tendance, d’une couleur, qui pourraient même faire l’objet d’un jeu collectif. Pourtant nous savons tous que la seule chose à gagner dans ce combat c’est ni plus ni moins notre avenir commun… »
En fait, il ne s’agit pas d’un jeu pour tester vos connaissances sur la question écologique, c’est bien plus grave et bien plus triste que cela. Il s’agit d’un nouveau concours de miss ! Après les déplorables élections de miss vacoa, miss chouchou, mini miss, miss mamie, miss ronde et mister rond, miss étudiant, miss chouchou, miss savate… on nous propose maintenant, et à grand renfort de publicité (l’argent ne manque pas), d’élire et de mettre en l’air l’égérie locale qui deviendra la miss écologie !
La chasse est ouverte et, à son corps défendant, le gibier devra répondre à des critères bien précis : avoir plus d’1,65 m, ne pas être mère de famille, envoyer des photos et avoir un engagement écologique. Si rien n’est précisé pour mesurer ce dernier critère (est-il nécessaire ?), on apprend par contre qu’il y aura un casting digital, puis un autre en présentiel ; vraisemblablement pour évaluer si le physique est bien normé selon les critères esthétiques de la mode occidentale. Les lauréates auront droit au traditionnel coaching pour le show final avec, à la clé, le voyage et l’accès au sacre de l’élection internationale !
Pour vous guider dans votre démarche dans la défense de notre planète et de notre humanité, rien de plus simple, tout est sur le site. Vous y trouvez les femmes modèles, à consommer saveur jungle ou saveur glamour suivant le cliché à votre convenance.
Force est de constater que les stéréotypes sexistes ont la peau dure et n’évoluent pas (image de la femme offerte, complice, suggestive, épaules dénudées, bouche entre-ouverte,…), enfermant les êtres humains dans des catégories sociales sous contrôle, assurant un ancrage dans nos représentations, conditionnant de manière efficace les mentalités et les comportements des hommes et des femmes. Sauf que c’est oublier qu’à ce ‘jeu’ (tiens, parlons-en) nous sommes tous perdants, car les stéréotypes de genre enferment les femmes et empêchent aussi les hommes de sortir des schémas sociaux patriarcaux. En somme, chaque stéréotype sur les femmes entraîne un stéréotype sur les hommes. Plus grave, les stéréotypes sexistes renforcent la hiérarchisation, les inégalités et l’asymétrie des rôles féminins/masculins, mère/pères, etc. En cela ils sont un terreau des violences familiales, conjugales, sociétales.
Pourtant, nous sommes au lendemain du mouvement ≠metoo qui a fait écho dans le monde entier et les violences faites aux femmes sont la Grande Cause du quinquennat, on le sait bien : l’égalité femmes/hommes est de la responsabilité de tous. C’est même un combat permanent dans notre société, et capital dans notre île qui a subi les assauts de l’histoire, mettant à rude épreuve la place et le corps des femmes notamment. Dans l’espace public, dans la vie intime, dans l’univers professionnel, dans le monde politique, un important arsenal institutionnel est déployé pour garantir cette égalité et faire qu’elle soit bien réelle.
Mais, face à de telles initiatives (concours de miss écologie ou miss n’importe quoi), force est de constater que nous sommes hélas bien en-deçà de nos attentes et que la vigilance est plus que jamais de mise. On se heurte encore à des blocages et, à tout moment, des signes majeurs de régression apparaissent pour entretenir les préjugés et les discriminations dont les femmes sont les premières victimes, les maintenant en état d’objet, donc d’infériorité !
Ce pathétique greenwashing fait la démonstration de son manque flagrant de savoirs sur les valeurs essentielles qui sont à la base de la question écologique qui défend : la démocratie sociale, l’égalité des chances, le féminisme et l’éco-féminisme, l’équité, la mixité, la lutte contre le sexisme,… parce que les femmes, autour de nous comme dans le monde, sont souvent dans une position plus défavorable que les hommes face à la pauvreté et aux violences.
Ce pathétique greenwashing constitue une nouvelle tentative d’instrumentalisation de l’image et du corps de la femme réunionnaise comme espace public de jeu. Il est susceptible de réduire à néant deux décennies de travail mené localement par les acteurs de l’Etat, des collectivités, des associations, du monde de l’entreprise… tous engagés pour l’égalité femme/homme et dans la lutte contre les violences faites aux femmes, et soutenus par un portage politique fort.
Inutile de vouloir figer les qualités et les rôles des femmes dans un paraître qui ne dit rien et n’en veut rien savoir de ce qu’elles sont et de ce qu’elles font. Cette offre de concours est un message paradoxal, un piège : le corps est mis en avant pour cacher les pensées et les valeurs des femmes, leurs capacités de créativité et d’innovation. C’est un « sois belle et tais-toi » !
Qu’on se le dise, et ce n’est plus à démontrer, engagement écologique et concours de miss sont éthiquement antinomiques. Ils visent des objectifs définitivement incompatibles.
Geneviève Payet
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