
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
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4 juillet 2015, par
Ils sont là, ils sont présents, ils avancent doucement pas à pas et sans bruit, ils l’ont repérée, ils la fixent sans la quitter du regard juste derrière un buisson, cette brebis exténuée de coups reçues régulièrement. Eux, les prédateurs, n’attendent qu’une chose : qu’elle rende les armes, qu’elle se livre à eux sans condition. Mais la partie n’est pas jouée. Elle n’a pas encore tout montré. Elle, qui ne pèse pourtant que 2 % de l’économie européenne, est portée par son peuple. Elle, qui a fait naitre en ses terres la notion de souveraineté populaire au Ve siècle avant notre ère, entend bien donner une belle leçon de démocratie à l’oligarchie européenne et à la Troïka.
La Grèce, dans la tempête depuis 2010, est pourchassée et humiliée par les prédateurs qui ne souhaitent que s’enrichir sur le dos d’un peuple. L’oligarchie européenne, la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) poursuivent leur politique de menaces, de chantages et d’ultimatums. Pourtant, depuis les élections de janvier 2015, notre camarade Alexis Tsipras a un mandat clair pour en finir avec l’austérité. Il faut dire que la propagande de la Troïka tourne à plein régime. Elle continue à faire coller à ce pays une image de fainéant, seul responsable de ses problèmes et du mauvais élève puni par les sévères donneurs de leçons de Bruxelles et de Berlin.
Implacablement, le plan d’agression au peuple Grec se déroule dans l’indifférence générale. Quand le FMI demande toujours plus de dérégulation du marché du travail et la légalisation des licenciements de masse, promis aux oligarques grecs également propriétaires de certaines banques, la Commission européenne, dans l’ombre de Merkel, réclame la poursuite des privatisations susceptibles d’intéresser les entreprises allemandes, et ce au moindre coût, comme la vente scandaleuse en 2013 de nombreux bâtiments que l’Etat grec continue d’utiliser. A l’horizon 2035, Athènes aura payée 600 millions d’€ de loyers aux nouveaux créanciers, soit presque le triple de la somme que l’Etat Grec avait touché grâce à la vente ! Ainsi, l’étau se resserre petit à petit en obligeant le premier ministre Grec à choisir entre la peste ou le choléra. Se laisser étrangler financièrement s’il persiste à vouloir appliquer son programme, ou renier ses promesses et trahir le peuple qui l’a élu.
Dans une ultime provocation, les prédateurs ont prévenu. Si la Grèce ne remboursait pas les 1,5 milliard d’€ au FMI mardi 30 juin, la BCE abandonnera la Grèce et son peuple au milieu de la tempête. La Grèce est bien en défaut de paiement. Tout a été fait pour semer la panique et déstabiliser le peuple avant le référendum de dimanche. Pas de chance pour les prédateurs, le chaos des places boursières, longtemps brandi comme une arme, n’a pas eu lieu. L’oligarchie aurait-elle peur qu’un peuple puisse se lever et dire non à la muselière de l’eurogroupe ? Pourtant, la BCE a dans ses coffres 1,9 milliards d’€ qui appartiennent aux Grecs, c’est-à-dire les dividendes de la dette grecque, que la BCE avait promis de restituer à Athènes. Mais, à la mi-mars, la BCE annonçait qu’elle ne restituerait pas ces gains !
Quel est l’objectif d’un tel acharnement ? Si la Grèce réussit à rompre le barrage, la Troïka sait que la Grèce portera un message d’espoir pour tous ceux qui souffrent en Europe, agonisés par l’ordo-libéralisme et la « règle d’or » du dogme germanique. Décourager les électeurs qui ont levé l’espoir en Grèce, en Espagne ou ailleurs qui croient encore à un autre modèle qui prenne en compte le bonheur humain.
Le nœud coulant qui étrangle peu à peu le peuple Grec doit être rompu ! Le Parti de Gauche soutient Alexis Tsipras et salue sa décision courageuse d’organiser un référendum dimanche 5 juillet qui déterminera si les Grecs accepteront ou pas les énièmes mesures d’austérité réclamées par le FMI et l’UE en échange du déblocage de nouvelles liquidités. Les créanciers d’Athènes comptent sur une peur du Grexit et la sortie de l’euro pour que les Grecs désavouent leur Premier ministre et disent oui quelle que soit la question posée. Pourtant, rappelons que les comptes de la Grèce sont aujourd’hui en excédent primaire, ce qui veut dire que la Grèce a fait ses réformes structurelles et que si le pays n’avait pas de dette, il dégagerait de l’excédent, fait rare en Europe !
Non au chantage et au coup d’Etat financier ! Nous appelons donc à la solidarité avec le peuple Grec. Nous exhortons François Hollande à prendre des mesures fortes pour régler le problème de la dette en Grèce. La France, 2e puissance européenne, doit prendre des initiatives et arrêter d’être dans les jupes de madame Merkel. Les aides européennes accordées depuis le premier plan de sauvetage de la Grèce en 2010 n’en ont été que des mirages, des doses de drogue pour s’accaparer la souveraineté d’un Etat. La France doit parler fort en proposant l’échelonnement de la dette sur 30, 50, voire 60 ans. Une partie de la dette doit être annulée. Proposons d’organiser une conférence internationale similaire à celle de 1953, qui dispensa l’Allemagne de la plus grande partie des réparations de guerre. Pourquoi ce qui a été bon pour l’Allemagne en 1953 et en 1991 ne pourrait-il pas l’être aujourd’hui pour la Grèce ? « Celui qui ne connait pas l’Histoire est condamné à la revivre », disait Karl Marx. Ne faisons pas de la Grèce un terreau pour aiguiser les nationalismes européens, pour affamer un peuple et pour rendre grâce à l’intransigeance allemande de Merkel.
Qui peut aujourd’hui tolérer qu’en Grèce plus de 50 % des jeunes soient au chômage, qu’en moyenne un Grec se suicide chaque jour, et que près de 600 000 enfants vivent en-dessous du seuil de pauvreté, parfois abandonnés dans les centres d’accueil parce que les parents ne peuvent plus subvenir à leurs besoins ? Avec le peuple Grec, non aux diktats de la finance !
François Fasquel
Porte-parole du Parti de Gauche de La Réunion
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