Courriers des lecteurs du 29 mars 2004

29 mars 2004

Israël... stop !!!!

L’Association Réunion Palestine Solidarité (ARPS), branche réunionnaise de l’AFPS, s’élève avec force et douleur contre l’assassinat - et non pas "élimination" comme certains se plaisent à dire ou à écrire (le poids des mots...) - du cheikh Ahmad Yassine, le chef spirituel du mouvement islamiste palestinien Hamas. S’il est vrai que répondre à la violence par la violence n’est pas une fin en soi, ce crime risque fort de provoquer une escalade, tous azimuts, d’attentats meurtriers, par des kamikazes qui n’ont plus rien à perdre depuis très longtemps, parce que si désespérés, sinon cette dernière liberté : leur vie.
Il est tout aussi vrai que, de Palestine en Israël, des victimes innocentes meurent et continuent à mourir chaque jour que Dieu fait... Au fait, combien sont-ils, ces innocents, morts parce qu’ils ont le malheur de vivre dans un État où les Résolutions de l’ONU ne sont pas appliquées, et encore moins respectées ?...
La communauté internationale ne peut plus laisser faire, avec une "énième" feuille de route, en observant les assassinats "ciblés" ou les emprisonnements de milliers de Palestiniens ou encore les raids meurtriers contre la population civile, et en condamnant les attentats palestiniens lorsqu’ils tuent la population civile israélienne. Il est évident qu’Ariel Sharon veut empêcher toute éventualité de négociation israélo-palestinienne, tout avenir de paix.
Arrêtons ce massacre. Arrêtons cette souffrance. Arrêtons. C’est urgent. L’ARPS demande à la France, avec insistance, de prendre, très rapidement, les dispositions qui s’imposent pour obtenir l’envoi d’une force internationale de protection du peuple palestinien. Il faut imposer la fin de l’occupation. Il faut imposer la paix.
L’espoir est-il encore permis ? Car comme disait Dan Almagor, cet Israélien respectable et dramaturge bien connu, qui parle du peuple palestinien et s’adresse au peuple d’Israël : "L’État palestinien existera un jour, il vaincra. Ce n’est pas le poète qui l’écrit, mais l’Histoire l’écrira..."

Mairhoune Sidambarom,
Association Réunion Palestine Solidarité


La lâcheté de l’armée d’Israël

Ainsi, Ariel Sharon a commis un nouveau crime en faisant assassiner par ses militaires Cheikh Yassine, le chef spirituel du mouvement de résistance Hamas, un vieillard tétraplégique se déplaçant en fauteuil roulant.
Cet acte d’une barbarie inqualifiable a aussi tué 7 autres personnes et blessé atrocement d’autres. Le carnage a été perpétré, comme souvent, par tir de missiles d’hélicoptères.
Ce crime est d’autant odieux qu’il restera impuni. En effet, Israël est cet état d’exception qui se caractérise par l’usage de la violence sans discernement et sans devoir rendre compte à qui que ce soit.
Cette situation scandaleuse est pourtant possible grâce au soutien inconditionnel et permanent que lui apportent les États-Unis et d’autres pays européens.
Ainsi, l’État juif créé en 1948 sur la terre de Palestine dispose d’une liberté totale pour asservir le peuple palestinien dont il a pris 77% des terres et veut lui enlever ce qu’il en reste. Pour preuve, cette occupation armée des territoires palestiniens qui perdure depuis 37 ans, dans des conditions brutales et inhumaines.
Ensuite, la colonisation perfide (car calculée et opérée de telle manière à rendre impossible la création d’un État palestinien) des territoires occupés constitue un cas unique au monde.
En effet, si tout peuple occupé par la force illégalement dispose du droit à résister, ce droit n’est plus reconnu aux Palestiniens. Ici, la résistance est qualifiée de terrorisme et pire, les moyens de résister sont refusés aux occupés.
N’est-il pas lâche de tirer des coups de canons, de char et des missiles sur des gens, tout en sachant qu’en face aucune arme défensive équivalente n’existe ?
C’est bien là le drame pour les Palestiniens ; la disproportion des armes de toute nature employées par l’armée israélienne dans les territoires occupés leur donne une supériorité absolue. Alors, face à de tels oppresseurs, comment se défendre et avec quels moyens ?
De l’autre côté, il apparaît évident qu’Israël ne cherche pas la paix. Son dessein vise à mettre à genoux le peuple palestinien et lui imposer sa loi.
Dans ces conditions, il devient injuste de renvoyer dos à dos les 2 parties. Car, si le monde est régi par le Droit, nul ne peut admettre l’occupation par la force de territoires qui ne vous appartiennent pas.
Israël, est-il pour la paix lorsqu’il refuse d’évacuer les territoires occupés ? Cherche-t-il réellement la réconciliation avec ses voisins lorsqu’il continue à bâtir des colonies de peuplement sur leurs terres et de détruire leurs maisons et leurs champs à coups de bulldozers ?
Toutefois, l’espoir subsiste, mais tout dépend de la volonté de l’État juif de respecter ou pas ses interlocuteurs. Si Israël veut vraiment la paix, qu’il en prenne le chemin et retire donc immédiatement son armée de tous les territoires conquis illégalement depuis 1967.
Son armée est suffisamment puissante pour assurer sa sécurité. Son arsenal nucléaire constitue une garantie de premier ordre. En outre, ses amitiés occidentales lui serviront en cas de danger.
Alors, pourquoi refuse-t-il la paix ?
Ne s’agit-il pas d’une contre-vérité énorme d’affirmer que les Palestiniens ont rejeté l’offre de paix israélienne, alors que ceux-ci ne revendiquent que leurs droits fondés sur les résolutions de l’ONU et rien d’autres ? N’ont-ils pas accepté des concessions territoriales qu’aucun pionnier sioniste n’avait rêvé ? C’est bien eux les opprimés qui méritent aide et reconnaissance.
Alors, tous ceux qui sont honnêtes et justes ne peuvent que dénoncer ce déséquilibre inique et soutenir ardemment la lutte de libération du peuple palestinien pour que la paix s’installe définitivement au Proche-Orient.

Youssouf Mohamed,
La Possession




Le rédacteur en chef de “La Gazette des Comores” relâché après 48 heures de garde à vue

Arrêté le mercredi 24 mars 2004 vers 10 heures, Saïd Omar Allaoui, directeur et rédacteur en chef de “La Gazette des Comores”, a été libéré le vendredi 26 mars vers 11 heures, après 48 heures d’une garde à vue éprouvante.
Saïd Omar Allaoui, jeté dans une cellule innommable (saleté repoussante, odeurs nauséabondes, pas de matelas...), s’est évanoui le mercredi 24 mars vers 23 heures. Il a alors été emmené à l’hôpital militaire voisin avant d’être reconduit dans les bureaux de la gendarmerie, le médecin ayant demandé qu’il ne soit pas remis en cellule.
La garde à vue ayant été prolongée de 24 heures par le Procureur de la République, Iddi Bazia dit Jeannot - dans cette affaire juge et partie -, le rédacteur en chef de “La Gazette des Comores” a été conduit au Palais de Justice ce vendredi 26 mars vers 11 heures.
Là, en compagnie de son avocat et de quelques amis, il a été finalement reçu par un substitut du procureur. Lequel lui a annoncé qu’il recevrait une convocation pour le 8 avril 2004, alors que le Procureur de la République s’éclipsait par une porte dérobée.
Saïd Omar Allaoui est inculpé de "propagation de fausses nouvelles" pour avoir publié, dans l’édition du mardi 23 mars 2004 une interview de Younoussa Attoumani, ministre des Finances assurant l’intérim du ministre de l’Intérieur de l’île autonome de Grande Comore. Ce dernier mettait en cause l’attitude du Procureur de la République, Iddi Bazia dit Jeannot, dimanche dernier à Foumbouni, lors du deuxième tour des élections législatives de l’île autonome.

Correspondant


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