Courriers des lecteurs parus le 20 mars 2004

20 mars 2004

La voix de la raison

L’enjeu de ces élections est considérable, en particulier pour La Réunion. Les nombreux débats intervenus dans la course aux régionales nous confortent dans l’idée que nous nous faisons de ce scrutin : La Réunion pourrait véritablement basculer dans le chaos.

L’enjeu est simple :

- ou la gauche résiste au plan local à la vague ultra-libéraliste, et au plan national elle se renforce face à une droite qui dispose de tous les pouvoirs. La population aura ainsi donné le signal d’un ras-le-bol de la politique menée, et le gouvernement Raffarin sera ainsi mis au pied du mur, et dans ces cas-là, il doit en tirer les conséquences et renoncer.

- ou la droite passe à nouveau ce cap électoral et s’en trouve renforcée, alors c’est la politique du gouvernement qui est confortée. Plus aucun obstacle ne sera devant lui pour mener à bout et amplifier les réformes de régression sociale.

Confortons notre Région par un vote efficace !

Alain Hoarau




Un débat surréaliste

Comme tant d’autres, j’attendais avec impatience sur Télé Réunion la confrontation, ce mercredi-là, des leaders des deux principales listes en présence : Paul Vergès, président du Conseil régional sortant, et Alain Bénard, maire de Saint-Paul, désigné pour porter les couleurs du parti de la droite au gouvernement. Comme tant d’autres aussi, je pense, devant la faiblesse et l’évidente mauvaise foi des arguments énoncés par la plupart, les attaques personnelles qui volaient bien bas et le flot de sottises débitées, je suis resté sur ma faim, consterné ; un peu inquiet pour l’avenir de mon île.

S’il n’y avait Paul Vergès qui s’efforçait, courageusement, d’élever le débat que tous les autres, sauf peut-être Giraud Payet, voulaient maintenir au niveau le plus bas, je crois que je serais parti ou j’aurais changé de chaîne.

Devant les immenses défis auxquels sont confrontés tous les Réunionnais, et que doivent relever, en premier lieu, les futurs élus au Conseil régional, il y avait quelque chose de tragique et de dérisoire dans ce refus d’un vrai dialogue sur les problèmes de fond où le devenir du pays est en jeu. C’était comme si la plupart des participants n’avaient qu’une seule préoccupation en tête : prendre la place convoitée du président sortant.

Georges Benne


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