Dans le courrier des lecteurs du 16 juin 2004

16 juin 2004


À propos du débarquement en Normandie :
respecter la vérité historique

La récente commémoration du débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944 a été célébrée avec éclat, dans une ferveur et une émotion compréhensibles. Les vétérans américains, britanniques, canadiens, français, néo-zélandais, etc... ont été honorés comme il se doit, même si certains ont dû attendre 60 ans que leurs faits d’armes soient reconnus.
Du point de vue de la vérité historique, on peut cependant regretter que le glorification justifiée des forces alliées ayant participé au débarquement ait fait passer au second plan le rôle pourtant essentiel de l’Armée rouge soviétique dans l’anéantissement de l’armée nazie.

Un sujet de polémique

Une seule petite phrase du Président de la République française a noté le "rôle central de l’Union Soviétique dans la lutte contre le nazisme", tandis que dans tous les journaux de Russie on constatait amèrement : "Aujourd’hui, comme hier, les anciens alliés occidentaux veulent ignorer le rôle capital joué par les troupes soviétiques dans la victoire sur les nazis".
Deux points de vue s’opposent en effet. Celui de l’ancien Premier ministre britannique Winston Churchill, qui considérait que le débarquement des alliés occidentaux en Normandie représente "le point culminant" de la guerre. Et celui - cité par “le Quotidien” - de l’historien R.A.C. Parker : "sans l’engagement de l’essentiel de l’armée allemande en Russie, les alliés occidentaux n’auraient pas pu retourner en Europe à l’Ouest".

Le point de vue des Allemands

Les Allemands sont particulièrement bien placés pour savoir qui leur a porté les coups les plus déterminants. Voici le point de vue exprimé par l’hebdomadaire “Der Spiegel” (“Le Miroir”) des 23-29 mai 2004 :
"L’attaque menée contre la Wehrmacht en Normandie, estime Bernd Wegner, scientifique de Hambourg, fut “importante, mais non décisive”. Quoi qu’il pût se passer à l’Ouest en effet, la Wehrmacht de Hitler, au cours de l’été 1944, était réduite à l’impuissance face à l’assaut de l’Armée Rouge à l’Est. Au moment de l’opération “Overlord”, les divisions de Staline mettaient en pièces l’unique groupe d’armées qui leur barrait encore la route du Reich ; en août, les soldats de l’Armée Rouge atteignaient les frontières de la Prusse orientale".
En outre, poursuit “Der Spiegel”, "les troupes allemandes de Normandie comptaient parmi les plus “âgées” à l’Ouest (moyenne d’âge dans la plupart des divisions : 37 ans). Certaines unités ne comprenaient que des malades de l’estomac ou des mal-entendants. Un soldat sur six était un étranger (militants anticommunistes originaires de Hongrie, d’Ukraine ou de Russie, enrôlés plus ou moins volontairement dans la Vehrmacht).
L’armement des troupes était en outre souvent misérable. On manquait d’essence, de pièces détachées, de munitions. Souvent les soldats devaient se rendre à leur poste à bicyclette ou dans des charrettes lorsque le parachutiste Heydte atterrit en avril 1944, il tomba sur des fantassins qui maniaient des armes récupérées à travers toute l’Europe...".

Il faut rendre à César...

En fait, lorsque les alliés occidentaux débarquèrent en Normandie en 1944, l’issue de la guerre ne faisait plus de doute pour personnes.
Déjà au cours de l’hiver 1941-1942, l’offensive de l’armée allemande avait été brisée devant Moscou. En novembre 1942, le désastre allemand à Stalingrad avait marqué le tournant de la guerre.
À partir de ce moment, les armées nazies n’avaient plus cessé de reculer devant les assauts répétés de l’Armée Rouge.
Il faut rendre à César ce qui est à César.

Daniel Lallemand


Halte à la violence

L’Association pour un Sport sans Violence et pour le Fair Play de La Réunion s’indigne de la situation de violence dans laquelle Jean-Louis Prianon s’est trouvé ce samedi, lâchement et gratuitement agressé par un groupe d’individus, devant le stade de Saint-Paul.
Apportant son soutien à des jeunes en difficulté, Jean-Louis a été victime de sa générosité. L’ensemble du mouvement sportif tient à apporter à Jean-Louis tout son soutien moral et lui souhaiter un très prompt rétablissement.
Nous nous inquiétons de la montée toujours croissante de la violence, notamment autour de nos structures sportives.
Ce vendredi encore, des dégâts matériels ont été constatés à l’issue du match de finale de handball.
Plus que jamais, nous devons réagir et refuser que la violence, quelle qu’elle soit, n’envahisse tout notre environnement.

Marcel Dijoux, président
de l’Association pour un Sport sans Violence et pour le Fair Play de La Réunion


Oté ! mon petit maire !

Comme dit le proverbe, “il n’y a de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir”. Jean-Paul Virapoullé, curieusement discret pendant la campagne des élections européennes, a déclaré à la presse au soir du scrutin : "c’est un camouflet pour l’Alliance"... !!! Alors que la liste conduite par Paul Vergès arrive largement en tête à La Réunion et dans la circonscription de l’Outre-Mer.
Et c’est sans doute cette même cécité qui l’a empêché de voir qu’à Saint-André, la liste UMP a subi ce 13 juin une sévère raclée, celle de l’Alliance arrivant loi devant.
Cette sévère raclée intervenant après les cuisantes défaites des régionales et cantonales, cela fait beaucoup.
Aussi je pense sincèrement que “mon petit maire” a raté là une belle occasion de se taire.
Et bravo à Paul Vergès et à l’Alliance.

Paul,
Saint-André


Caterpillar complice de crimes

Après Amnesty International, c’est le haut commissaire de la commission des Nations Unies pour le droit à la nourriture, Jean Ziegler, qui accuse Caterpillar de complicité dans la violation des droits humains (des femmes, des hommes et des enfants).
Environ 3.000 maisons ont été détruites en Palestine depuis 2000.
Ces destructions/expulsions me rappellent la méthode d’extermination des
Indiens dits d’Amérique. Dans les années 1820, on les chassait de leurs terres pour "assurer la sécurité de l’Amérique".
S’ils résistaient on détruisait leur village avec... tout ce qu’il
contenait : femmes, hommes et enfants.
Les méthodes n’ont pas fondamentalement changé : Irak, Palestine, Nigéria, Amérique Latine, etc
Qui a dit que nous étions un modèle de civilisation ?

G. L.,
Paris


Guy Dérand, la FDSEA et la défaite

En guise de réponse unique apportée aux reproches de l’opposition concernant la gestion catastrophique de la Chambre d’agriculture - appuyés sur les condamnations des rapports de l’Inspection générale des finances et de la Chambre régionale des comptes -, Guy Dérand parle de “défaite” et de “mauvais perdant”.
Pour rappel, la CGPER est sortie des élections à la Chambre de janvier 2001, malgré la fraude électorale, avec 21 sièges dans les collèges agricoles, contre 5 pour la FDSEA, qui accède à la présidence grâce aux syndicats de salariés, banques, assurances et coopératives. Moins de 2 mois après, lors des élections des Commissions mixtes d’usine, la FDSEA se prend une rouste sans précédent et la CGPER remporte la présidence des 5 commissions mixtes ainsi que celle de la Commission Paritaire. En janvier 2002, pour les élections des tribunaux paritaires des baux ruraux, la défaite de la FDSEA est sans appel devant les 12 sièges remportés par la CGPER sur les 16 à pourvoir. Et plus récemment, en 2003, les élections à la CAHEB (Coopérative agricole des huiles essentielles de Bourbon) ont confirmé cette tendance.
Certes, personne ne peut rivaliser avec M. Dérand et la FDSEA en matière de défaite, mais doit-on pour autant laisser cet individu une fois de plus tromper l’opinion sur la situation financière dans laquelle il a placé l’institution depuis son arrivée ?
Aujourd’hui, les masques sont tombés et la gestion de Dérand et son équipe a été lourdement sanctionnée par le rapport de l’Inspection des finances qu’il a lui-même commandé !
Ayant appris que la CGPER était en possession du rapport des inspecteurs des finances, Dérand a fui le débat auquel il avait convié notre organisation le 18 mars 2004. Par la suite, pour essayer de masquer ses errements de gestion, il n’a rien trouvé de mieux à faire que de remettre à la presse un rapport dans lequel il manquait 3 pages accablantes qui mettent en cause le gaspillage des deniers publics à la Chambre depuis 2001.
Devant un tel constat et après des réunions avec les bailleurs de fonds, ceux-ci sont unanimes : Dérand les a tous trompés !
Depuis 2001, aucune orientation de politique agricole n’a été définie, le fonds de la Chambre sont engloutis dans le train de vie des élus (frais de missions, indemnités, salaires, voyages, voitures et restaurant) et l’institution est aujourd’hui en cessation de paiement vis-à-vis des fournisseurs.
L’avenir des jeunes est hypothéqué devant l’augmentation vertigineuse des tarifs des services rendus aux agriculteurs, qui se plaignent de la disparition de l’encadrement technique sur le terrain depuis l’arrivée de Dérand et de son équipe.
À cela s’ajoutent les cotisations pour la retraite complémentaire obligatoire, qui frappent de la même manière des agriculteurs se trouvant dans des situations très différentes et dont la FDSEA et M. Dérand se targuent d’être à l’origine.
Ainsi, il apparaît clairement que Dérand et ses comparses ne vivent pas de l’agriculture, mais de la Chambre d’agriculture !
Il est donc du devoir et de la responsabilité de la CGPER, syndicat majoritaire, d’informer le monde agricole et d’empêcher la ruine de l’institution.

Jean-Yves Minatchy,
président de la C.G.P.E.R. (Confédération Générale des Planteurs
et Eleveurs de La Réunion)


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