Dans le courrier des lecteurs du 27 avril 2004

27 avril 2004

Tuer... par amour

"Il ou elle a tué par amour" : l’expression un peu facile fait partie de ces clichés que l’on traîne avec soi, faute d’une réflexion plus poussée. C’est à cette dernière justement que nous convie Marie-Hélène Berne dans une récente lettre au "Courrier des lecteurs".
Très sobrement, mais avec rigueur, elle fait justice de cette formule qui pense pouvoir donner une explication à des drames devenus un peu trop fréquents dans notre île ces derniers temps. D’où son inquiétude et la proposition qu’elle lance de façon pressante "d’aborder ce problème des rapports humains à partir de l’école, dans des débats radio ou télé"...
Elle commence donc par dire ce que l’amour n’est pas, évoquant au passage l’influence nocive que peuvent avoir certains livres ou certains films sur les esprits, avant de dire, d’une manière, tout aussi limpide et profonde, ce qu’est l’amour. Tout est finement analysé dans ce bref billet. Quoi ajouter de plus ?
Je pourrais dire cependant que le véritable amour trouve de moins en moins sa place dans un monde fondé sur la recherche effrénée du profit, la compétition
à outrance et le culte de l’éphémère qui, méthodiquement, à petits feux ou à grands feux, tuent l’amour.
En marge, ou au cœur du débat, une phrase qui nous vient de loin, plus souvent citée que réellement comprise ; si peu appliquée qu’elle est devenue une rengaine : "Aimez-vous les uns les autres". Surtout sans la suite qui lui donne tout son sens : "comme je vous ai aimés".
Toujours sur l’amour - et plus précisément sur l’amour dans le couple -, une autre réflexion, plus proche de nous dans le temps :
"Imagine l’homme, la femme... dans son rapport au monde comme rapport humain ;
alors tu ne peux qu’échanger l’amour contre l’amour, la confiance contre la confiance
(...).
Si tu aimes sans susciter le même amour en retour, le même amour de réciprocité ;
si, dans ta manifestation vitale d’être aimant, tu ne transformes pas en être aimé, ton amour est impuissant, c’est un malheur !"

Georges Benne


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