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6 novembre 2009, par
S’il est un thème au cœur même de l’intime de notre société, c’est bien celui de la violence intrafamiliale faite aux femmes. Une réalité tout à la fois enfouie et omniprésente, refoulée et pourtant mise en exergue à la Une des médias, cataloguée comme “problème des femmes”, mais bien, en fait, “problème de société”, problème de notre société.
L’Union des femmes réunionnaises du Tampon avait ouvert, samedi après-midi 31 octobre, un débat sur ce thème. Un débat suivi par plusieurs centaines de personnes qui ont eu ainsi l’occasion d’entendre les interventions des invités, autant d’éclairages issus d’expériences concrètes, qu’elles soient professionnelles, associatives, familiales…
Beaucoup d’informations ont été ainsi données, beaucoup de réflexions ont été développées, toutes allant dans le sens d’une compréhension non simplificatrice de réalités relationnelles extrêmement complexes. De ces échanges très riches, que j’ai suivis non seulement avec intérêt, mais avec émotion, je choisirai de ne retenir qu’une petite partie de ce qui m’a le plus frappé, en laissant donc jouer ma subjectivité.
La femme, qui est « la moitié du ciel » (Mao Tse Toung), qui est « l’avenir de l’homme » (Louis Aragon), qui est le « poto-mitan » de la cellule familiale (sagesse réunionnaise), la femme est toujours aujourd’hui, et dans le monde entier, l’objet d’innombrables dénis d’existence. La cause de la femme dans le monde est en vérité celle de la libération des femmes ET des hommes sur notre Terre. De la même façon que Marx disait qu’un peuple qui en opprime un autre ne peut être un peuple libre, les hommes qui oppriment les femmes sont eux-mêmes sous le joug d’une servitude.
La dévalorisation est une arme de destruction massive exercée contre les femmes. Elle est dans la tête des hommes oppresseurs. Elle engendre une agression sur la femme, une agression qui vient en quelque sorte de l’extérieur. Mais elle ne s’arrête pas là et peut très souvent se muer en destruction de l’intérieur : dévalorisation intériorisée par la femme, souvent toute jeune, aliénation tragique qui consiste à se percevoir au travers du regard de l’autre, et de pas n’importe quel autre, de celui qui, précisément, vous déshumanise.
L’antidote à ce poison de la dévalorisation et de l’aliénation réside — cela a été répété par plusieurs intervenantes — dans L’ÉDUCATION. « L’éducation du respect », a dit Marylène Berne dans son introduction. L’éducation de l’égalité (ce qui n’exclut pas les différences). L’éducation qui doit sortir du formatage et du conditionnement aux rôles sociaux que la société impose aux filles, futures femmes, et aux garçons, futurs hommes (… et futurs “machos” ?). À propos de cette éducation, pierre angulaire du problème des violences faites aux femmes, une intervenante, la responsable de SOS Détresse, a dressé le tableau lourd de menaces du « ti coq de la famille, qui ne fait rien dans la case, à qui on ne forge pas le caractère. Le ti coq rencontre bien vite une jeune fille, il a besoin de cette jeune fille. Et il n’admettra pas qu’elle le quitte. Le problème est là : le petit garçon devenu grand attend tout de la femme réunionnaise ». Puis elle a poursuivi en lançant ce vibrant appel aux mamans présentes : « Mesdames, mettez les petits garçons aux travaux domestiques, comme les filles ! Et parlez, parlez à vos enfants ! ».
Qui dit problème d’éducation dit bien évidemment problème de société. Madame Baillif, qui figurait parmi les animatrices de ces échanges, a bien pu dire avec justesse : « Si les familles vont mal, la société va mal » . Et la réciproque est vraie, avec la même force. Quand notre société réunionnaise souffre des inégalités criantes, des injustices, des non-reconnaissances, des dénis d’existence sociale que l’on connaît, les familles souffrent elles aussi au plus profond, dans les relations entre parents et enfants, dans la violence entre conjoints, dans les addictions, dans les naufrages de vies…
Que d’observations à approfondir par la suite nous ont été données durant ce débat ! Voici quelques échantillons de ces vérités à méditer :
- les enfants ne vont pas naturellement vers leur mère battue, mais vont au contraire souvent vers le plus fort, interprétant la domination comme un plus.
- nombre de couples intègrent dès le début la violence dans ce qui est entre eux une sorte de contrat tacite, l’explosion survient quand la femme battue réalise que certaines conditions du contrat (ne pas frapper devant les enfants, ni en public…) n’ont pas été respectées. La violence dans ces cas est « un ingrédient présent depuis le début ». La loi familiale est parfois comme une loi mafieuse : une loi du silence.
- l’action à mener doit l’être en parallèle auprès des hommes, dont la prise en charge est nécessaire. Il faut des groupes de parole pour les hommes violents.
… et pour finir, ceci, dit par un homme présent, qui a rappelé à tous cette évidence si bien occultée : « Chaque homme a une partie féminine en soi » .
Alain Dreneau
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