Décentralisation dans l’Éducation nationale : une décision purement comptable

7 mars 2003

Le Premier ministre a donné ses conclusions sur la décentralisation.
Le SGEN-CFDT les attendait avec une certaine inquiétude. À juste titre car le pire est arrivé. Sur les 150 000 agents " décentralisés ", plus de 120 000 appartiennent à l’Éducation nationale : les médecins scolaires, les assistantes sociales, les conseillers d’orientation-psychologues et les 110 000 agents techniques (TOS). Le ministère de l’Éducation nationale nous a grugés ou alors il compte bien peu au sein du gouvernement.
Pas une seule fois, le Premier ministre n’a mis en avant pour justifier ces transferts l’amélioration du service public d’Éducation, la " plus value " que cette décision pourrait apporter. Il s’agit bel et bien d’une décision
comptable : diminuer à terme le nombre de fonctionnaires de l’État. La totalité de la formation professionnelle, la carte scolaire des collèges sont également transférées.
L’État jouera-t-il un rôle régulateur ?
En ce qui concerne une plus grande autonomie des établissements, le SGEN-CFDT n’y est pas opposé, bien contraire, encore faudrait-il savoir ce que cela signifie de la part de ce gouvernement. Sans la moindre concertation, niant même que cela puisse avoir lieu, le gouvernement et le ministère de l’Éducation nationale ont clairement mis en
avant leur conception du dialogue social : ignorer les personnels et passer en force.
Le SGEN-CFDT ne peut l’accepter. Il appelle tous les personnels à manifester leur refus d’une telle politique en répondant massivement aux mots d’ordre qui seront lancés, dans toute la mesure du possible, sur une base intersyndicale.


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