Déchets : position de la SREPEN

7 mars 2006

La crise sanitaire que nous traversons met en évidence certains retards structurels accumulés depuis plusieurs années : c’est le cas du traitement des déchets. Le manque actuel de station de compostage et de recyclage conduit à accélérer la saturation des centres d’enfouissement.
Repérés comme gîtes larvaires, les encombrants sont collectés massivement, puis mis en décharge. Mais voilà, depuis le début de l’année 2006, le traitement (dépollution, démontage, recyclage des matériaux) de l’électroménager et du matériel bureautique est obligatoire : ce traitement doit se substituer à la mise en décharge.
Par ailleurs, il ne faut pas croire qu’un incinérateur résoudra le problème de ce type de déchets : en effet les déchets contenant des métaux ne sont pas acceptés en incinération car ils ne sont pas combustibles et créent des pannes.
Les carcasses de voiture, pneus, batteries, etc. sont des déchets spéciaux qui relèvent des filières spécialisées. Ces déchets ne sont pas destinés ni aux décharges ni à l’incinération.
De plus, parlons des déchets verts d’une faible valeur énergique : ils ne sont pas "rentables" en incinération. Par contre, ils sont broyables et compostables. Leur réutilisation en amendement des sols leur donne une valeur économique.
Les déchets de Mafate ont fait l’objet de toutes sortes d’études et de plans et ce, depuis plus de 12 ans. Suite à des courriers provenant de la SREPEN, la Préfecture a répondu, le 12 octobre 1998 ; je cite :
"C’est pourquoi, dans le cadre de l’animation de la charte de développement de Mafate, dont je préside le comité de pilotage (composé outre l’État, de la Région, du Département et des deux communes concernées), j’avais demandé à ce que ce dossier soit examiné en priorité. Des réunions de travail ont eu lieu entre le Conseil général et les Communautés de communes concernées par ce cirque et possédant des compétences en matière d’élimination des déchets : la CIVIS et la C.C.C.O. Une étude va être lancée dans les toutes prochaines semaines. Elle permettra de proposer une solution pérenne et adaptée au cirque.
Vous pouvez utilement vous rapprocher du CAH ou de l’ONF afin qu’ils vous informent des suites données à ce dossier."

Depuis les choses se dégradent et les collectivités tergiversent et se rejettent la balle.
Pour la SREPEN, d’autres signalements ont suivi. Finalement, la SREPEN a porté plainte le 28 octobre 2005. Ce dépôt de plainte est, à notre connaissance, sans suite à ce jour.

La présidente,
Christelle Payet


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