
Sept prix Nobel d’économie exhortent la France à adopter un impôt sur les ultrariches
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26 août 2006
On peut mesurer différemment le développement hors l’efficacité du système éducatif réunionnais, en faisant état du taux de scolarisation, du niveau d’encadrement ou de la progression du nombre de lycées et de collèges. Ou en se prévalant des taux de réussite aux examens dont le Bac.
Deux données méritent attention.
La première est le taux de chômage. Il est un des plus forts de la République et notre système de formation initial a sa part de responsabilité.
Chaque année, l’Éducation nationale réalise une enquête IVA (Insertion dans la vie active) sur la situation professionnelle des lycéens sept mois après leur sortie du système éducatif. Tous les jeunes sont interrogés à l’exception des Terminales d’enseignement général qui sont supposés poursuivre des études à l’issue du Bac. "L’enquête ne permet pas de décrire avec précision l’insertion des jeunes dans la vie active, mais elle donne un aperçu de leurs conditions d’entrée sur le marché du travail", tient à préciser le Rectorat.
Les plus récents résultats datent de février 2002. Ils portent sur les lycéens inscrits à la rentrée 2000, qui ont quitté le système éducatif au cours ou à la fin de l’année 2000-2001. Le constat est le suivant : "Globalement, la situation des sortants des lycées se stabilise dans le département mais elle est toujours nettement plus défavorable qu’en métropole. Au 1er février 2002, sept mois après leur sortie du système éducatif, 56% des lycéens recherchaient encore un emploi, 19% se déclaraient en emploi non aidé, 14% étaient dans une situation intermédiaire (emploi aidé, stage de formation) et 10% étaient inactifs". En ce qui concerne les bacheliers, la même enquête note que 86% poursuivaient des études supérieures. Pour compléter le tableau, il faudrait prendre en compte les taux d’échecs ou d’abandons au bout des deux premières années d’études supérieures.
Les Tableaux économiques de La Réunion 1998/1999 publient les résultats portant sur l’année scolaire 1995/1996. Ils sont un peu plus complets. Les lycéens de la Terminale générale y sont pris en compte. Sur un total de 10.600 sortants, le partage était le suivant : 30% au chômage (3.190) ; environ 40% en études à La Réunion et en Métropole (dont 3.600 dans le département) ; 11% en "apprentissage" ; 0,3% (370) au travail ; le reste étant au service militaire (460) ou inactifs (240).
Dix ans après, les choses ont-elles bougé ?
Enfin, la deuxième donnée est le nombre d’illettrés. On le situe entre 100 et 120.000. Leur âge moyen indique que, dans leur grande majorité, ils ont fréquenté au cours de leur vie un établissement scolaire. Leur échec est un énorme point noir au tableau. Le Rectorat en est conscient. En avril dernier, il organisait un séminaire "Prévention de l’illettrisme" pour doter les acteurs engagés dans le secteur d’une base commune de connaissances et de réflexion.
Tant que le taux d’illettrisme réunionnais restera élevé, il sera difficile de dire que l’Éducation nationale remplit parfaitement sa mission dans l’île.
Dans les trois à quatre décennies qui ont suivi la loi du 19 mars 46, l’école a joué un puissant rôle - parfois critiqué - d’intégration, pour ne pas dire d’assimilation. Elle a servi d’ascenseur social en ouvrant aux fils et filles d’anciens colonisés l’accès au savoir et à de nouvelles responsabilités. Elle a accompagné les mutations de la société réunionnaise passant de la période coloniale et post-coloniale marquée par l’agriculture à son stade actuel avec le développement du secteur tertiaire. En France, des sociologues - dont Pierre Bourdieu - estiment que l’école perpétue et amplifie les inégalités sociales. La crise des banlieues en serait la meilleure illustration. Qu’en est-il aujourd’hui à La Réunion ? En l’absence d’éléments statistiques, il est difficile d’établir un jugement. Rappelons seulement quelques constats de l’enquête IVA de 2002 citée plus haut ; "Les situations varient selon le niveau de diplôme, le sexe et le domaine de formation (...). Le taux d’insertion en emploi non aidé est nettement plus important pour les plus diplômés que pour les jeunes peu ou pas qualifiés (...). Quelle que soit la filière suivie (professionnelle ou générale et technologique) (...), les situations vis-à-vis de l’emploi (aidé ou non aidé) et du chômage restent plus favorables aux garçons qu’aux filles (...). Les filles restent plus fréquemment à la maison que les garçons". L’enquête permet de constater une différence de niveau d’insertion entre les formations industrielles et celles relevant du secteur des services.
Manuel Socratès
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