Des comptes à dormir debout

28 juin 2010

Les statistiques officielles concernant le nombre de personnels grévistes lors des mouvements sociaux relèvent plus de la manipulation des esprits que de la simple vérité mathématique.
Alors que la logique voudrait que le pourcentage de grévistes soit exprimé par rapport aux seuls personnels attendus ce jour-là, les services rectoraux continuent à évaluer les grévistes par rapport à l’ensemble des personnels de l’établissement. Ainsi, au cas où il y aurait 36 enseignants grévistes dans un établissement du secondaire en comptant 100 (dont seulement 60 attendus selon leur emploi du temps dans la matinée du 24 juin, par exemple...), les services du rectorat ne signaleront que 36% de grévistes alors que les syndicats considéreront, à juste titre, un taux de 60% de grévistes.
Les statistiques locales faisant état de seulement 12,55% de grévistes dans le secondaire nous paraissent totalement surréalistes. Le fait que de nombreux collègues d’ordinaire grévistes aient fait le choix, par conscience professionnelle, de participer au déroulement du baccalauréat et autres examens ne saurait expliquer une statistique aussi fantaisiste.
Seule une volonté gouvernementale de dénigrer aux yeux du grand public un mouvement d’ampleur en le réduisant à une légère poussée de fièvre de quelques éléments isolés (à peine un enseignant du secondaire sur dix aurait fait grève selon les services du ministère....) peut expliquer cette manipulation grotesque.
Les éléments collectés auprès des établissements par le SNES-Réunion nous amènent à un taux de grévistes de l’ordre de 55%, certains établissements affichant une participation à la grève de 70%.
Le SNES-Réunion invite donc, désormais, les services rectoraux à un peu plus d’objectivité et de neutralité politique dans la communication qui sera faite autour des mouvements sociaux que l’on devine malheureusement proches.

Le secrétariat du SNES-Réunion


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