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28 avril 2011
Parti de Tunisie au mois de janvier, un formidable mouvement de révolte secoue depuis lors l’ensemble du monde arabe. Pour la Tunisie et l’Égypte, une voie est désormais ouverte pour une ère nouvelle, à condition que la transition soit bien gérée. Au Yémen, en Syrie et ailleurs, la mobilisation populaire ne faiblie pas depuis le début de la contestation (27 janvier au Yémen et 15 mars en Syrie). La répression ne fait qu’amplifier la contestation — 130 morts au Yémen et 352 morts en Syrie.
Une demande autochtone de démocratie
Qu’est-ce qui pousse tant d’hommes et de femmes à risquer leur vie dans ces révoltes ? Quelles sont les valeurs qu’anime ce mouvement de contestation qui va du Yémen à la Jordanie en passant par le Maroc et l’Algérie ? Certes, le monde arabo-musulman n’est pas un bloc monolithique. Le régime marocain où existent des espaces de libertés n’a rien de commun avec le régime autoritaire de Bachar El-Assad où la population est totalement muselée. Mais tous les pays arabes vivent des situations similaires — jeunesse de la population (la moitié a moins de 25 ans) ; taux de chômage élevé (environ 40%), y compris chez les diplômés ; émergence de nouvelles classes moyennes ; pauvreté grandissante de la population (revenu inférieur à deux dollars par jour) ; fortes disparités sociales ; privations de libertés et fort sentiment d’injustice et d’exclusion ; corruption des élites et opacité des pouvoirs en place.
De ce fait, les mêmes aspirations à la liberté, à la dignité espérée et à la justice sociale traversent aujourd’hui l’ensemble du monde arabo-musulman. D’où les mouvements pour la liberté et la justice qui secouent depuis des mois nombre de pays arabes. Preuve également que les droits humains à la liberté, à la sûreté, à la justice ne souffrent pas d’exception. Elles sont universelles. C’est la réponse claire qui découle de ces mouvements de contestation. Et ce, contrairement à un discours, hier dominant dans le monde arabe et toujours dominant chez certains intellectuels occidentaux. Discours, au nom de la « spécificité culturelle », selon lequel les Droits de l’Homme ne seraient qu’un pur produit d’une culture particulière, celle de l’Occident, qui chercherait, par un jeu de domination, à imposer ses valeurs aux autres continents.
Une vision essentialiste
L’axe central de cette approche est l’idée fondamentale que les Droits de l’Homme sont nés en Occident et sont ancrés dans une histoire et une culture particulières. Ils reflètent de ce fait la vision occidentale du monde, donc ils seraient inappropriés à d’autres continents et à d’autres cultures. « Nous n’imaginons pas un seul instant que l’universel puisse n’être que la pensée particulière de l’Occident, son produit spécifique, original certes, mais finalement aussi peu exportable que n’importe quel produit d’origine », écrit le sociologue et philosophe Jean Baudrillard (“Libération” du 18/03/1996). Pour le philosophe et sinologue François Julien, « les Occidentaux posent les droits de l’Homme, et même les imposent, comme devoir-être universel, alors que ces droits sont issus d’un conditionnement historique particulier. Ils réclament que tous les peuples y souscrivent, sans exception ni réduction possibles, tout en constatant que, de par le monde, d’autres options culturelles les ignorent ou les contestent » (“Le Monde” diplomatique, février 2008).
Cette approche culturaliste, selon laquelle, loin d’être des valeurs universelles, les Droits de l’Homme seraient des valeurs occidentales, tient-elle encore la route dans le contexte actuel de révolte populaire dans le monde arabo-musulman ? Ne faut-il pas plutôt soutenir, avec l’économiste indien Amartya Sen et certains intellectuels arabes et africains, que lesdites « valeurs occidentales des Droits de l’Homme » ne sont « ni particulièrement anciennes, ni d’origine exclusivement occidentale ». Les droits fondamentaux de l’être humain, souligne-t-il, se rencontrent, sous une forme ou sous une autre, dans toutes les cultures. Et d’évoquer la thématique de la liberté dans le Bouddhisme et les déclarations d’Akbar, grand empereur mongol du 15ème siècle, au sujet de la tolérance. On trouve également dans la tradition africaine des fondements de la démocratie. La charte du Manden ou Mandé, proclamée en 1222 au Mali, n’est-elle pas considérée comme une sorte de préfiguration des Droits de l’Homme ? (“Libération” du jeudi 23/12/2010).
Pour l’ancien secrétaire général de l’ONU, le Ghanéen Kofi Annan, « il n’est pas nécessaire d’expliquer ce que signifient les Droits de l’Homme à une mère asiatique et à un père africain dont le fils ou la fille a été torturé ou assassiné. Ils le savent malheureusement beaucoup mieux que nous ».
Reynolds Michel
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