Écologistes intégristes ?

16 octobre 2004

Désolé, Monsieur "Sam Arcande" (courrier des lecteurs de la semaine dernière, encore un qui joue les zorro sous son masque de Shéhérazade), comme le Yéti, le big-foot, le dahut et autres marsupilamis, l’écologiste intégriste n’existe pas !
Depuis qu’il est devenu "erectus", puis "faber", l’homme a quitté l’état de nature et même au fin fond de l’Amazonie, il utilise des techniques sophistiquées comme la sarbacane et la fléchette enduite de curare. En général, l’écologiste utilise pour se déplacer un ingénieux système, non polluant, de leviers et de poulies appelé "vélo" et pour communiquer, il abandonne de plus en plus le papier, dévoreur de forêts, pour un système de connexion mondial appelé "internet". Maintenant, si pour vous le fait qu’ils revendiquent la liberté, pour ceux qui le veulent, de pouvoir manger bio, est un comportement sectaire, alors en effet tous les écologistes sont intégristes.
Mais revenons à nos tortues. C’est une très bonne chose en effet que la ferme de Saint-Leu n’abatte plus les tortues pour en faire des samoussas et qu’on arrête un jour de commercialiser les écailles, car en effet le marché officiel permet d’écouler les produits du braconnage de Madagascar, Mayotte et ailleurs. C’est ce que vient de rappeler en vain le Kenya à la CITES (Convention sur le commerce des espèces menacées) : le commerce officiel de l’ivoire favorise le braconnage des éléphants et menace leur survie !
C’est la même chose pour les plantes endémiques rares : le commerce des tisaneurs a éradiqué le bois de senteur blanc des espaces naturels réunionnais. Si jamais le commerce des plantes rares de nos forêts était autorisé, les rares biotopes originels qui nous restent disparaîtraient. En revanche, vous avez parfaitement raison de dire qu’il faut planter réunionnais sur les aménagements publics. Des conventions doivent être signées entre les aménageurs, le Conservatoire botanique et les pépiniéristes. Ça suffit ces palmiers de la Havane, ces tulipiers du Gabon, ces Fougères d’Australie qui, des espaces urbains, partent à l’assaut des espaces forestiers. Et les zépinars de Saint-Leu ? Il a été signé une convention entre l’ONF et le Département pour une végétalisation plus réunionnaise de la Pointe des Châteaux. Cette convention est caduque ? Et ne parlons pas de la consternante initiative de border la route de chokas !

Jean-Pierre Espéret


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