
Turbulence à la Mairie de Saint-André
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15 mars 2004
La force des logiques qui nous étouffent est à son paroxysme lorsqu’elles parviennent à nous habiter. Incroyable et insidieuse efficacité d’une entreprise qui aliène notre volonté et nous trompe sur notre personne, alors même que nous pensons être responsables de nos pensées autant que de nos actes. Le constat est clair : nous courons le risque aujourd’hui de ne plus nous appartenir.
Quand l’avoir l’emporte tellement sur l’être qu’il semble être devenu la seule condition du bien-être, quand la vitesse de l’information est plus importante que son analyse, quand l’image l’emporte sur le verbe, quand le progrès devient pour lui-même la justification de son bien-fondé… alors, il devient difficile de façonner son esprit, de déterminer ses repères, de marquer ses limites. Difficile d’être un humain, difficile d’être libre. J’entends : libre de cette vraie liberté au souffle de laquelle l’esprit chemine et fait ses choix à proximité de son cœur, de ses méditations, de son intelligence, de ses espérances.
Les ordres ont été inversés et l’on fait chaque jour l’expérience du primat de l’économie dans la gestion des affaires internationales comme des questions de société. L’éthique et la morale ne sont pas, on le sait, les maîtres mots de ce type de gestion. Ce qui compte désormais, c’est le rendement, l’efficacité, le degré de subordination aux logiques du nouvel ordre économique.
Les dysfonctionnements politiques ou les mauvaises gestions sociales sont réalisés en fonction des profits financiers qu’ils permettent : une dictature qui rapporte puisque le critère d’une bonne politique aujourd’hui se mesure à sa capacité à protéger les intérêts de ceux qui financent aussi bien de ceux qui appliquent. Les aliénations, au sens propre et premier, se multiplient et s’additionnent : l’économie, qui devait être un instrument au service d’une politique, est devenu une finalité en soi.
La société des citoyens qui devait être la finalité, en bénéficiant de la gestion politique, est insensiblement devenue un moyen, un simple instrument. Au cœur du nouvel ordre économique, l’être humain, ancien sujet de son Histoire, a la curieuse sensation d’être devenu un objet, un outil, un jouet…
Les plus beaux discours politiques sur le respect de la diversité religieuse et culturelle comme sur la promotion de la nouvelle citoyenneté, les ex-futures promesses jamais tenues ne changent rien à la réalité quotidienne des Réunionnais. Seules les périodes électorales réveillent les politiques qui sont passés maîtres dans l’art d’instrumentaliser et de récupérer des événements, selon la couleur du temps, comme pour justifier de leur virtuelle présence aux côtés du peuple : la bonne vieille époque des "feuilles tôles" serait-elle remplacée par cette nouvelle méthode d’influence : on domine d’autant mieux que le dominé en demeure inconscient ?
Notre passivité confirme très certainement que nous avons les dirigeants que nous méritons…
Alors, commençons par le commencement puisque les Réunionnais n’ont plus confiance en l’acte politique. Il s’agit de remettre les choses à leur place : que l’être humain redevienne une fin et non plus un moyen.
1. Réhabiliter l’acte politique : la gestion - transparente - de la cité ; un outil au service du peuple et non un peuple au service d’un gestionnaire de cité.
2. Réinvestir, avec le cœur et l’intelligence toutes les sphères dans lesquelles cette vision peut s’opérer : refuser les passe-droits, exiger que les volontés politiques soient explicitées, demander des comptes, questionner les choix de politique sociale afin de permettre des gestions économiques alternatives et, surtout, un retour de la politique à sa véritable vocation fondée sur le débat et la participation citoyenne ; pas de participation sans résistance… pas de résistance sans participation.
3. Être des citoyennes et des citoyens engagés et responsables, lutter pour le bien-être social, promouvoir la diversité, l’État de droit, le pluralisme, la justice sociale, l’éducation, la dignité des êtres humains, et faire de sa culture et de sa spiritualité une richesse pour les autres.
4. Participer à l’émergence d’une conscience universelle prônant une éthique de l’engagement social, politique, économique… Une éthique citoyenne au sens large, fondée sur les valeurs communes et le partenariat multilatéral et multidimensionnel.
Si nous avons pu préserver à La Réunion la diversité au cœur d’un combat mené au nom des valeurs communes affirmant la dignité humaine, c’est que nous possédons les valeurs de cette contribution.
Il va falloir aujourd’hui persévérer à protéger ces acquis et évoluer dans notre démarche en devenant les témoins d’un message qui pour mener au sens profond de l’acte politique affirme avec force et conviction qu’une autre vision du monde est possible : parce que nous avons décidé de ne pas nous oublier en oubliant notre humanité…
Farouk Issop, Sainte-Suzanne
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